PROBLEMES D^IMMU^OLOGIE 231
fugeant des cultures de vibrions choleriques sur gelose, ce qui liberait le$ flagelles et les sćparait ensuite du corps des vibrions; ceux-ci ćtaient, en majeure partie, elimines par la centrifugation, II trouva que le liąuide clair ainsi obtenu, qui ne contenait que trós peu de corps microbiens, mais par contrę un abondant materiel flagellaire,
« I) agglutinait en flocons typiąues par un serum antichol6rique ordinaire preparć avec une suspension de vibrions choleriques totaux tues k 58*C; ceci ne se produit plus aprós un chauffage a 100CC.
2) lorsqu'il est inocule a des lapins, ił provoque la formation d*un immunserum qui donnę des amas floculaires avec une suspension de flagelles, et reagit presąue exclu$ivement avec les constituants flagellaires labiles d'une suspension ordinaire de vibrion$.* [Trąd.]
Les conclusions generales de Balteanu, confirmees par tous les obser-vateurs ulterieurs, furent que, dans V. cholerne:
«1) II y a... deux series de substances antig£niques que Pon peut denommer respecti-vement stable (ŁOł) et labile (‘H*), (antigenes ‘somatiąue* et ‘flagellaire’ d’aprćs la terminologie de Th. Smith). Parmi celles-ci les elements stables resistent k une tempćrature de 100°C pendant un temps considerable, alors que les elćments labiles sont, de ce fait, detruits.
2) L’agglutination homologue des constituants stables (comme l’indique 1’agglu-tination des suspensions bouillies) prend une formę granulaire; la reaction des elements labiles isoles (comme le montre Pagglutination des suspensions vivante$ et des suspensions flagellaires par les immunsćrums ordinaires absorbes au prćalable par les cultures bouillies) se limite k des flocons.
3) La reaction combinee des constituants labile et stable dans les suspensions vivantes et des antisćrums prćpares avec des cultures ordinaires, se traduit par un melange d’amas des types floconneux et granulaire, sauf au titre maximum ou le type le plus lachę et floconneux domine.* [Trąd.]
II n’est pas sans intóret d’ajouter que le variant immobile opaque de V. ckolerae qu’avait rencontró Balteanu, mentionne dans la section « Varia-tion culturale», page 132, se comportait surtout comme une formę « O», puisqu’on ne pouvait y mettre en evidence aueune substance thermolabile «H )>-agglutinable, alors que le facteur somatique thermostable « O» ótait manifeste. Cependant, le sćrum produit avec ce variant contenait des agglu-tinines H*
Une nouvelle et trós importante contribution a la connaissance de la structure antigćnique de V, ckolerae fut apportee par Shousha (1931 a, 193 lb) par Tetude de deux souches isolees au lazaret <TE1 Tor chez des pdterins indemnes de toute affection cholćriforme, souches qui etaient agglutinables par un des deux serums anticholeriąues disponibles. Shousha put ćtablir que les antigenes communs a ces deux souches et aux vibrions choleriques anthentiques, ćtaient des antigenes de « groupe *>, thermolabiles (flagellaires), alors que les antigenes somatiques (O) des deux vibrions suspects etaient enti&rement differents de 1’antigćne somatique de V. ckolerae• C’est pourquoi, Shousha souligna qu’il importait d^utiliser, dans le