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JUIFS


JUIFS


immauŁós lors des persścutions de 1348-1349. — II. La periode qui va de 1‘admission nouvello des Juifs vors 1360 jusqu'5 leur expulsion totale dont la dato varie suiyant les regions, mais qui esl achevóe vers 1500.— III. La pćriode durant laąuelle les Juifs sont autorisćs ii circuler dans les divers cantous sans pouvoir s*y do-micilier, periode oii ils sont admis ci rósider temporaire-ment dans les divers bailliages de l'evdchó de Bale, et d’une manierę durablo dfes le debut du XVIl°s., dans les villages argoviens do Lengnau et d'Endingen, dans le comte de Baden. — IV. Laperiodo qui s’elend de la pro-clamation de la Constitution helvćtique de 1798 jusqu,;'i la Constitution Tederale de 1874. — V. La periode qui va de la rećonnaissance complete des droits civiques des Juifs, en 1874, jusqu’5 l*epoque actuollc.

I.    Les plus anciens vestigos de la presence des Juifs en Suisse remontent aux prcmiferes annees du XIII0 s. On peut admettre qu’ils s’y ćtaient ćtablis ii une ćpoąue encore antćrieure. Leur prćsence est probable dejS dans Pantiąuitć, alors qu’ils suivaient les Ićgions romaines et au haut moyen age. Les preuves directes manąuenl cependant. La lex Burffundionum, qui dale de Tan 500 onviron, les mentionne. On a constatć q\F«t colta ćpoąue ils s’ćtaient ćtablis en brance dans la region du Rhóne moyen. Dós le X110 et le XIIle s.t — on peut admettre par analogie que cette emigration avai( eut lieu prćcedemment — on les voit arriverpar quatro voies diffćrentes. La plus frćąuentće 6taił la route, dite Pfaffengasse sur la rive gauche du Rhin ; l’ćmigration par tan t du Rhin moyen se dirigea vers la Suisse par rAlsace. Une autre route d*ćmigration par-tait du cours supćrieur du Danube et des divcrses rć-gions voisines du lac de Constance. Un troisieme apporl proyeuant de la vallóe du Rhóne, de France et notam-ment de Savoie, se repandit dans les contrćes de la Suisse romande ; enfin quelques emigrants Juifs, pen nombreuw ąuitterent la route ineridionale du du-chć de Milan pour s’etablir dans les villes du Tessin. II est pour la premierę fois fait mention des .Juifs comme habitants (des reconnaissances de dettes en faveur de creanciers juifs, sans mnntions plus preci-ses, nc doivent pas ćtre considerćes comme des preu-ves de leur rćsidencc) dans des documents dressćs ii Bfilc en 1241, 5 Berne en 1259, a Bienne en 1305, a Zurich en 1273, 5 Saint-Gall en 1268, Geneve en 1281. a Lausanne en 1408, ci NeucliAtel en 1410. ii Lugano en 1465. Ćtablis aussi dans beaticoup de petites villes (Ber-thoud, Porrentruy, Soleure, Liestal, Sursee, Winler-thour, Diessenhofen, Villeneuve, La Tour-dc-Peilz, Mon-they, etc.), ils forment une yćritablo Diaspora. Rien ne prouve qu’ils aient vecu en dehors des villes. Dans la Suisse allemande leur situation est celle de «serfs de Pem-pirc ». Dans les pays de langue franęaise, ils etaient sou-mis aux seigneurs du pays, hien que ceux-ci dependis-sont aussi de Pempire, notamment fi la maison de Savoie. (Leur histoire, envisagee du point de vue jiuidiąue, a ćte traitee dans i*excellent ouvrage de Stobbe : Die Juden iu Deutsckland... Brunswick, 1866). II faul noter comme une particularitć propro a la Suisse, Pactivitó tres ćtenduc exercćo par les Juifs dans le domaine medical. Au surplus, ils y pratiąuaient 15 comme ailleurs, d’unc manićre essentielle, si ce n’ost cxclusive, la profession de prćteurs d’argent. Plus qu’ailleurs, on leur reconnait en Suisse la ąualitć de « bourgeois «. Cc iFest qu’& Genćvo qu'on les Vit parąućs dans un veritable Ghetto ; partout ailleurs ils habitaient les uns pres des autres, sans etro separes du reste des habitants. Toutes les colonies juives de la Suisse subi-rent de tcrribles persćcutions dans les annees 1348-1349 ; 5 la Suitę des bruits calomnieux colportĆs d’Es-pagno et du Sud de la France, on les accusa d’ernpoi-sonner les fontaines et dc rópandre par la la peste dans le pays. On exploita ces legcndes pour les me tire 5 mort et pour les anćantir. II est ćtabli que la vraie rui-son de ces raassacres ćtait d’ordre óconomiąue.

II.    Peu d/annćes apres les evencments de 1348-1349, la dćtressc financifcre engagea les Conseils des villes a admettre de nouveau la presence des Juifs au mćpris de tOUS les engagement* d’exclusion ćternelle. II se forma. Lant dans la Suisse allemande que dans la Suisse fran-eaise, des « secondes communes •» donl les conditions (Pexistence etaient semblables 5 celles de la premierę periode. La duróe de ces colonies lut dilTerente, suivant les localites. Tandis qiPa BAle de nouvelles accusations d^mpoisonnement des fontaines eurent pour conse-quence un depart yolontairc des Juifs en 1397, les autres colonies subsistferent encore duranl un siócle. Elles disparurent peu a peu, moins a ln suitę de persócutions ipi^n raison du fait que les bourgeoisies, donl les finan-ces s’etaient ameliorćcs, n’avaient plus besoin ile leur appui pócuniaire. Berne bannit les Juifs ii perpetuitó en 1427 ; Zurich ódicta durant le XV° s., de fróqucnts de-crets d’expulsion qui ne furenl pas eKÓculśs Ires stricte-ment. Ce ne lut <pie vers 1500 que cette villc se dćcida ii une expul$ion delinitive. Ailleurs — co ful le cas dans les pays de Vaud et de NeuchAtel — ils disparurent insensiblement ; ii Geneve, par contrę, ils durent ceder 5 un ordre de bannissement strictcment. exócutć. Le XV1° s. ne fournit que fort peu de temoignages d'im etablissement durablo des Juifs dans les yillos : on trouve toutefois cette ćpoqtie des medecins juifs «» Fribourg et ii Saint-Gall. Au temps de la Reformation les Juifs out quittó d’une manieni complete les villcs de la Suisse. On ne peut pas parler d’une influenco civili-satrice qu*auraient eue les Juifs durant ces dcux pre-m i er es periodes, si Fon ne vcut y ranger Factiyile mćdi-cale dćployeo par certains d’entre eux. Dans le domaine tbeologique il faul. mentionner le Se.mair dr. Zurich, un ouyrage d’exeg6se talnmdique. remontant au XIV" s. cl dont Paulem* n’a pu elre identifie. On ne peut preciser si Maharil, un rabbin qui faisait autorite aux XIV0 el XV" s. a vecu 5 Berne, parce que dans les documents de Pópoque, Łiirne designe aussi Verone. Dans les annees 1348-1349, les rabhins de Bille, de Schaffhousc et de Zurich, mom uroni yictimesdes persecutions de cette ćpoque.

III. En opór ant en 1460 la conąuete dc la Tlvurgovie. la Confedćration avait admis comme sujets un certain nombre de famillcs juives plus on moins sedentaires qui yiyaient, pour la plupart 5 Diessenhofen et a Rheinau et qui se trouvaient prócedemment sous la protection des dues d'Autriche. Ges agglomćratiojis donnferent lieu ii des discussions fróąuentes de la Difcte fćdóralo de 1467 ii 1491. ćpoąue ii laąuelle les Juifs ąuiltćrenl la Thurgovie. On trouvo la tracę de certains etablisse-ments en Argoyie en ces annćes. L’ćlement. instabb* que forinait cette population, rallie aux anciens habi-tanls des yilles et aux coreligionnaires des bailliages de Sluhlingen ot de Thiengen sur la rive droite du Rhin, a donnę naissance aux communautós rle la vallće de la Surb, parmi lesąuelles celles de Lengnau est citee pour la premićrc fois en 1633 et celle d’Endingen en 1678. La guerre de 'rrente ans et diverses relalions aVec lii population nomadę de PAIsace et du Rrisgau — d’oii provicnt la similitude de certains noins de familie — out sans doute excrce sur Petablissement de ces colonies une cer-taine influence. A cette occureitce, les Juifs sont deyenus habitants de la campagne, tandis qułauparavant ils ne rćs id aient que dans les villes. Malgre de nombronx obstacles, ils rćussirent 5 conserver ces domiciles.

Du XV1° s. jusąiPau debut de la Republiąue lielve-tique, les Juifs out residó non seuloment 5 Lengnau el ii Endingen, mais aussi d’unc manierę temporaire, dans le bailliage du Rheinthal, principalement 5 Rhcineck. ainsi qu*K Mamniern en Thurgovie et dans quelques yillages de Pćyeclió de Bale, notamment dans lacommune d'Allschwyl toute voisine de ce chef-licu. En 1737 la Dieto, dócida cju’ils nc seraient plus toleres ii Payenir sur le territoiro de Pancienne Gonfederalion que dans le comte de Baden, c’est-ł\-dire en rćalite dans les seuls yillages do Lengnau et d’Endingen.

De la fin du moyen age 5 1798, les Juifs pouvaient. avec plus ou moins de di Hien I tes, suivant les epoąues. circuler dans les villes de la Suisse allemande et excep-tionnellement y rósider durant un certain temps. Mais il ne pouvait etre ąuestion pour imix d'y habiter d’une manióre permammte. Dans la Suisse romande, ils font to-lalement defaut 5 cette ćpoąue. On trouve leurs Iraces dans le Jura neucbatelois seuloment a partii* de I7f>7 ; ii Garouge, qui appartenait encore au royaume do Sardai-gne. ils furenl toleres ii partii* de 1780-1782.



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