en leur donnant la possibilitś de les £lever saine-ment.
On doit donc regretter que, lors des augmen-tations consłderables de salaires quł ont śtć effectuees au milieu de 1936, une part substan-tielle n’ait pas śtś reservee au reldvement des allocations familiales : alors que beaucoup de salaires śtaient majores de 40 ou 50 %, il e&t etś facile de prelever 8 k 12 % de ces majora-tions pour les affecter aux allocations, ce qui aurait permis de les tripler ou de les quadru-pler et aurait ameliorś considerablement la situation des mćnages charges d’enfants.
Malheureusement les travailleurs se trouvant en presence d’une occasion exceptionnelle d’amś-liorer leur rśmuneration, ont recherchś la solu-tion la plus simple, qui n’etait pas la meilleure pour eux tous; les employeurs ont rarement de-mande que les sacrifices qui leur śtaient lmpos^s prissent en partie la formę de relóvements des allocations, craignant que ces rel&vements ne fussent pas portćs en deduction des augmenta-tions de salaires, mais soient exigśes en supplś-ment de celles-ci; e-nfin les pouvoirs publics, anxieux de concilier rapidement les salarićs et les patrons, dans 1’interet de rćconomie natio-nale, sont alles au plus pressć et n’ont pas sou-levś une question pouvant retarder la solution des conflits de salaires.
C’est donc, semble-t-il, avant tout parce que les esprits n’etaient pas orientćs en 1936, comme iis commencent k l’etre aujourd’hui, vers la ne-cessite d’ameliorer considerablement la situation des travailleurs chargćs de familie qu'une occasion exceptionnelle de telever les allocations familiales n’a pas etś misę k profit: ceci doit servir d'enseignement pour Tavenir maintenant que la nścessitó d’une politique de natalitś appa-rait k tous les yeux.
Fort heureusement bon nombre d’employeurs ont reconnu, k la fin de 1936 et en 1937. la nóces-sitś de procśder k un relćvement des allocations pour remódier & des situations lamentables et pour calmer les plaintes justifiees des chefs de
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