M
— 262 —
questre, il ne pul exercer son minislfrc qu*en cachetlc. Vcrs la fin de 1797, il se.retira dans sa proprietć do Kcrgonler, cn Lothća. C’est li qu’il apprit que le 17 Janvier 1798, avaient etc vendus Peglisc ot le prośby-!6re dc Mdląc (1). II mourut le 13 Avril 1798, et fut iiihumć, deux jours plus tard, dans le cimeliere dc sa paroisse natale (2). t
Le manoir de Kernault oii 1'abbe (iuillou, au cours de scs epreuves, avait trouvć refuge, ćtait la proprićtć, au moment de la Revolution, de Jcan-Marie du Vcr-gier de Kerhorlay, ancien ofTicier des vaisseaux du roi, chcva!ier de Saint-Louis, qui y habitait avec son ćpouse et scs quatre enfants, dcux flis et deus filles. 11 ava«» egałement domicile cn la ville de Quiinperle.
Le 10 Aout 1789, M. du Yergier. devant la niunici-palitć de la citć, prćta scrment de fidelitć au roi et i la nation. Somme, lei2 Mars 1790, de prendre la gardę dc nuit en ville, il s’v refusa et fut amenć au poste de poltce. Trois jours plus tard, il annonęait a la imini-cipalite son intention de quitter Quimperle pour aller se fixer definitivement a Mellac, cn son manoir de Kernault (3).
Les deux flis du Yergier durcnt bientót emigrer, et le perć sc rcndit a Paris. On le traita commc emigrt1, et ses meublcs furent mis sous scelles. Ku Oclobrc 1792, Mmc du Vergier, habitant Qulmperlć, demandc au district la levee de sdquestre a Kernault et 1’autori-sation de pouvoir quittcr la ville ct habitcr sa maison de campagne. I-e 24 de ce mois, C.uillou, procurenr-syndic du district, dresse contrę ellc un vrai requisi-toire : « Elle u dcux flis einigrćs, ćcrit-il au Departe-
/ (1) Lfln(enUon des acqu<*reurs rtuit de cMrr plus tard ces biciu & Im parolsae.
CŁ) Qulnlou. op. ellp. 73-74.
<3) Jean Savlna, Commenl Ut noble• de Qnimperlł qaiUłrenl la ville en Mars-Aurli 1790, (lans le tiuli. Soc. Arcb. du Ftnislłre, JD33. n* 0.
/
incnt, son tuari est ahsent ou ćmigre ; au ccntrc de In paroisse de Mellac, ellc enlrelcnait ses concitoyens dans 1'erreur et les-noun issait de fanatisme, en don-nant chez elle retruitc a tous les fanatiqucs du pays : clle faisnit une coYitrcrćvolutlon ; son mari lui inar-cjualt par une lettrc d’Aoul dernicr qu’il y auuit pro-bablement. plus ó.conipler sur la contrereuolution de iintćricur que sur celle de l*extirieur. Vous savez, concitoyens, qu*a notrc honte cette petite paroisse de Mellac, i la porte de nolre ville, est celle qui nous a mon-tre le plus dc rósislancc. On a ćtć au point dc ni*as-sommer ainsi quc les commissaires envoyćs ici par le Departement ; ces commissaires firent detenir 12 des paroissiens de Mellac en ótage dans notre maison d’ar-rćt, afin de forcer cette paroisse h leur livrer Jacques Fichoux chcf du soulćvement et distinguć par son voi-sinage avec Kcrnot. — Mellac a etć tranquille depuis le dćpart de 1'ćpouse Du Yergier et dc sa familie cn ville. »
Guillou demande au Departement d’opposer une fin de non-reccvoir i la petition de Mme du Vergier. Cclui-ci, le 9 Novembrc, accedc, au contraire, a la demande en question, et fait valoir en particulier que la reinon-trancc du proeureur-syndic ne donnę aucune preuve contrę le citoyen et la citoyennc du Yergier et ne parali avoir d’autre but quc de jeter de l'odieux sur la demanderesse ct son mari 0).
I.c 10 Nivose an II (30 Decembre 1793), le district de Quimpcrle decide de fairc apposer les scellćs sur les meubles et immeublcs de du Vergier. II considórc en elTet que ce citoyen sc trouve sous la disposition de ptusieurs lois portant snisie ct sequestrc de ses biens : 1) II est suspect d'ćmigration par la defectuositć d’un certificat ćcrit dc la niain et dc la grilTe de Tallicn 1
i
Arch. iMp., »ćrlc 0. Dittrld ctc OuImperK.