BACTŹRIOLOGIE 159
que des cultures de collection, pour determiner le$ reactions produites. Van Loghem (cite par Zimmermann, 1932) s*avance sans doute un peu trop quand il attribue Fapparition des rćactions hemolytiąues aberrantes des cultures de collection de V. cholerae a des contaminations par des vibrions hemolytiąues. Mais, si Fonecartecettećventualite, les incertitudes provenant de rutilisation des cultures de collection, dont on connait mai Torigine et les caractćres, peuvent etre grandes, et rabsenced?informations exactes e$t responsable des trós nombreuses dćclarations selon lesąuelles le V. cholerae classiąue pourrait produire une hemolyse vraie> Les difficultes qui peuvent se produire sur ce point sont bien demontrees par les experience$ de Zimmermann (1932). Cet auteur trouva, parmi les 70 souches ćtiąuetees V♦ cholerae dont il disposait, deux souches inagglutinables par le sćrum anticholeriąue mais hemolytiąues, et qui — comme il le suppose prudemment — ne pouvaient donc £tre considerćes comme des vibrions choleriąues «typiąues ». D’autre part, sur les 21 souches de Zimmermann etiąuetees El Tor, une $’avera non hemolytiąue, c’est-a-dire qu’elle rćagit comme un vibrion choleriąue et non comme un vibrion El Tor. Une minorite des souches El Tor ćtait peu agglutinable ou meme non agglutinable par le serum anticholeriąue, mais comme le dit Zimmermann «Gotschlich et Doorenbos doivent les avoir trouvćes agglutinables par le sćrum anticholeriąue, puisąue leur diagnostic etait base sur ce fait».
Interpretation des rćsultats
La difference fondamentale entre le phenomene de 1’hćmolyse vraie, telle qu’on Lobserve en substrats liąuides, et les aspects qui peuvent se manifester dans la culture des vibrions sur plaąues au sang, est apparue clairement k Schumacher (1906) qui a dćclarć & ce sujet:
«il est certain que la formałion, par les souches cholćriques, dhm halo sur la gelose au sang próparfce avec des hćmaties d’homme, de pigeon, de lapin. de cobaye, de cheval ou de chien, n'est pas due a la production d'une hćmolysine par les colonies de vibrions, mais qu’elle est seulement due k Paclion dłun ferment proteolytique excrete par le microbe du cholera.» [Trąd.]
Cependant, malgre les recommandations de Schumacher et de quelques autres auteurs anciens, qui soulignaient la nćcessitó d’employer des sus-pensions d’hćmaties et non des plaąues au sang pour decider si une souche donnee est hemolytiąue ou non, de nombreux chercheurs ont accorde plus de eródit a cette derntóre techniąue, et, de plus, ont souvent eonsidere Fapparition de zones claires autour des colonies de vibrions sur plaąues de gelose au sang comme demontrant les proprićtes hemolytiąues des souches & Fetude.
Ce fut le grand mśrite de Yan Loghem (1911, 1913 a, 1913 b) d’avoir maintenu, au cours d’etudes entreprises vers 1909, que le vibrion chotóriąue classiąue et le vibrion El Tor, qui se diffórenciaient nettement par leur