Dantzig et de Toruń ainsi que des palatinats de Poznań et do Kalisz. En communiąuant ces renseignements »en toute sincerite*, 1’empereur exprimait le desir que le prince »collaborat en bon citoyen et en oubliant sos griefs personnels, a garantir sa patrie d’un si grand malheur«. Dans sa reponse en datę du 24 aout 1788, Czartoryski attire 1’attention de Joseph II sur les evene-inents qni se sont deroules depuis vingt ans en Pologne et fait. observer combien justes sont les plaintes contrę la Russie, car au lieu de gagner la confiance par une »politiquo hien dirigee«, cette puissance abusait de sa »domination« en asservissant et en humiliant par ses representants, une nation qui comme toutes les autres a le droit a des egards. U faut distinguer entre »un concert mutuel« et une domination qu’on impose par la force. Mal-gre las rancunes et les idees confuses qui hantaient »certains esprits«, le prince Adam ii’excluait pas la possibilite que les de-sirs de Tempereur fussent accomplis. II ne prevoyait pas encore combien achamee serait 1’opposition et qu’elle taclierait de ren-yerser le systeme politique que la Russie et TAutriche s’accordaient a appuyer aloi's. Kaunitz expliquait au prince Czartoryski le 1(> aout 1788 qu,»en ce moment critique les interets de la Republi-que etaient plus etroitement lies que jamais aux cours imperia-les«; il faisait appel au patriotisme et a la fermete des convic-tions politiques du prince et manifestait sa satisfaction a cause de sa reconciliation avec le roi. Le prince Adam Czartoryski lui repondit le 30 aout 1788 que Stanislas-Auguste« navait. rien fait pour lui rappeler les liens du sang ni les services rendus« et assurait qu’il desirait associer le premier de ses devoirs soit le service de la patrie a son attachement a lempereur (*Je m*esti-merais trop heureux si en conciliant le premier de mes devoirs, ce que je dois a ma patrie, avec mon żele pour tout co qui peut interesser rEmpereur...«). II annonęait encore qu’il 3’adresserait, directement a Kaunitz pendant la session de la Diete. En effet, le 14 octobre 1788 il lui decrivait la situation telle qu’elle ótait immediatement apres la premiere declaration de la Prusse, en s’etendant longuement sur la necessite et les avantages de for-mer une confederation pendant, mais non avant la session de la Diete. Cette formatiou eut lieu contrairement au desir du roi, grace a 1’appui du prince Adam qui de Favis de Stanislas-Augustę suivait les conseils dTgnace Potocki. Le prince parlait surtout