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le 22 juillet 1540) placerent les persońnes qui dirigeaient la po-litiąne de la Pologne, en face de la ąuestion s’il fallait seconder les efforts des Habsbourgs en vue de se rendre maitre de la Hongrie, ou s’il etait indiąue de s’opposer a ces tentatives. II fallait se demander enfin s’il ne serait pas opportun de s’abstenir de toute ingerence dans les affaires de ce pays.
Les rapports avec la Turquie etaient le point central autour duquel se mouvait la politique hongroise, comme ils etaient le principal motif determinant Tattitude des magnats bongrois. Tan-dis qne les nns se ralliaient au point de vue de George Utiese-novics, eveque de Waradin et a celui de Pierre Petrowics, un consin des Zapolyas et apercevaient dans la politique suivie jus-quJalors, consistant a lonvoyer habilement entre Ferdinand et la Turquie, le moyen de sauver 1’independance du pays, — dJautres, comme rarcheveque de Kalocsa Frangepani, croyaient trouver la voie la plus surę conduisant a ce but dans une Hongrie unifiee sous le sceptre du roi de Home.
Desirant assurer la couronne de saint Etienne a Jean-Sigis-mond ne quinze jours avant la mort du roi Jean son pere, George Utiesenovics conęut le projet d’une action politique plus vaste, a laquelle la France et la Pologne prendraient egalement part.
Franęois I-er n’avait cependant pas llntention de sbmmiscer dans les affaires de Hongrie; quant au roi Sigismond occupe alors en Lithuanie des preparatifs dTune guerre contrę la Mosco-vie, il ne pouvait se decider pendant quelque temps quelle poli-tique il deyait suivre.
Au mois d’aout 1540, il envoya en Turquie Jacques Wila-mowski pour gagner le sułtan a la cause de Jean-Sigismond. Le roi changea cependant d’opinion peu de temps apres, de sorte quTil sJen tint aux stipulations du traite de Waradin, conclu en 1588, dJapres lequel toute la Hongrie devait etre soumise a Ferdinand apres la mort du roi Jean, dont la familie devait toutefois etre indemnisee.
Andre Czarnkowski et Andre Górka qui, pendant la seconde moitie de Tannee 1540 et durant les derniers six mois de Tannee 1541, s’etaient rendu a Buda et a Vienne en qualite dJambassa-deurs, avaient joue precisement a cette epoque le role de media-teurs entre la reine Isabelle et Ferdinand. Ce n’est cependant