192
Compte rendu des debats
pouvoir et d’autres miiitaires, appartenant k des pays extćrieurs k FAfriąue et qui les aidaient i se maintenir au pouvoir. Mais ces exemples ćtaient politiąuement apprócićs et interprótćs de maniśre trós diverse. Du reste, on pouvait, lk aussi, souligner que les rógimes « civils » n’ćtaient pas ćtrangers k de telles situations d’invervention et que, par exemple, les pressions de la Banque mondiale expliquaient peut-ótre le rótablissement dans ses fonctions d’un ministre des affaires ćtrangśres destituć et condamnć k mort peu de temps auparavant.
Les experts se sont encore demandć si l’exercice du pouvoir par des miiitaires avait ou non des consćquences sur 1’acuitć des conflits frontaliers; s’il aggravait ou diminuait les tensions sociales; si la pratique rópandue du coup d’£tat n’accroissait pas 1’instabilitć politique de l’Afrique; enfin, s’il ćtait possible d’ćtudier, avec une chance d’aboutir k des conclusions globales intćressantes, les conditions d’abandon du pouvoir par des gouvernements miiitaires.
L’accord a ćtć gćndral sur l’idóe que ces gouvernements n’ont pas de respon-sabilitć spćciale dans le fait que la moitić des rćfugićs du monde se trouve aujourd’hui en Afrique1.
Point 5b
II ne s'agissait ćvidemment pas, sous cette rubriąue, de tenter d’ćvaluer le poids et le róle des hommes d’Ćtat ou des thćoriciens — dont la listę pourrait aisćment etre allongće — qui ont jouć un róle ćminent durant les cinquante annćes en Afrique et au niveau mondial.
Le prósident de la róunion a opportunćment rappelć que 1’histoire gćnćrale de l’Afrique doit etre celle des peuples et des cultures. C’est en d’autres occasions qu’il faut s’interroger sur la stature exceptionnelle de ces hommes exceptionnels et sur les róactions tout k fait contradictoires que, comme tous les hommes exceptionnels, ils ont suscitćes. Le rapporteur a renvoyć les experts au rapport de la róunion de Gaborone, ou quelques lignes se rófśrent aux problćmes concemant les relations des « grands hommes » et de leurs milieux historiques d’ćmergence.
Les experts ont cependant souhaitó que soit accćlćrće la publication des ceuvres des penseurs africains, car elles peuvent aider aujourd’hui leurs successeurs a róflćchir et k prendre des dćcisions.
Point 5c
Le directeur de volume a soulignć que, un siście aprós la confśrence de Berlin, il ćtait important de « faire le point » sur les frontiśres en Afrique.
Un expert a dit que, pour un « internationaliste », les mots « conflits de frontiśres » ont une portće restreinte et trśs prćcise. Comme spćcialiste du droit, il ne peut intervenir que dans les conflits ou il existe une base juridique — un accord frontalier —, mais pas dans les conflits politiques interótatiques.
Un deuxiśme expert a ćtendu, au contraire, la notion de « conflits frontaliers »
La publication d’ « Armće, armement et Tiers Monde », Annuaire du Tiers Monde, 1978,
Paris, Ćditions Berger-Levrault, 1979, a ćtć annoncće aux experts.