184 Compte rendu des debats
(iii) Appel souhaitable ó d'autres types de sources
II est nćcessaire, pour complćter les sources ćcrites et combler certaines lacunes, de recourir aux sources orałeś. Les sources orałeś contemporaines, diffćrentes des tradi-tions orałeś anciennes, sont ćlaborćes en commun entre le chercheur et le locuteur; elłes ont leurs limites. Cependant, lorsqu’on a pris soin de dćcouvrir le vćritable acteur social — individuel ou collectif —, trćs diffćrent selon les cas, qui a eu une action dćterminante sur l’ćvćnement, elłes revetent une grandę utilitć. Bień entendu, comme toute source, elłes rćclament une critiąue sćrieuse et ne foumissent pas automati-ąuement les informations dont 1’historien a besoin. Pour les critiquer et les interpreter, ce demier, a soulignć un expert, a besoin d’une thćorie de 1’histoire et de la socićtć, d’une thćorie de la connaissance capables d’ćclairer les conditions de production du document. Le mćme expert a constatć que de telles sources, soigneusement fixćes et critiqućes, dćvoilent souvent les structures invisibles de situations que dissimulent les apparences voulues par les classes dominantes.
La fixation des chansons populaires, politiques ou non, et la multiplication des interviews devraient apporter, k cótć des archives des mćdias, une ample information sonore.
On ne devrait pas nćgliger non plus les procćdures de transmission de 1’infor-mation, dans plus d’une socićtć africaine, par des rćseaux parallćles et critiques k l’ćgard de 1’information officielle.
Le rassemblement systćmatique des actes des colloques, des thćses et mćmoires de recherches prćsentćs dans les universitćs du monde entier serait facilitć si Ton faisait appel, avec 1’appui de 1’Unesco, k tous les organismes qui les dćtiennent.
Enfin, le recours aux bandes d’actualitćs cinćmatographiques et aux photo-thćques, souvent trćs riches, fournirait non seulement des illustrations pour le volume, mais aussi des documents a utiliser avec de grandes prćcautions, mais riches en informations.
Point 3a de I’ordre do jonr
Invitćs par le directeur de volume, k la demande du comitć, k examiner ce point, les experts ont estimć qu’il n’ćtait pas possible de fournir, cas par cas, des « dćfinitions » ou de « conceptualiser »les termes dont la listę — trćs incomplćte — leur ćtait soumise.
Us ont prćfćrć tenter d’ćtablir quelques normes relatives k Futilisation de mots ćventuellement litigieux.
(i) Le comitć a dćfinitivement proscrit 1’usage du mot tribu. D’une manićre gćnćrale, les experts ont souhaitć que les dćcisions du comitć soient appliqućes avec cohćrence et vigilance du premier au dernier volume de YHistoire generale de l'Afrique. De mćme, il leur a paru sagę de reprendre la proposition du colloque de Paris (juillet 1978) tendant k ćcrire entre guillemets les termes dont les emplois posent un problćme, en attendant leur remplacement futur par des mots plus adćquats.
D’une manićre gćnćrale, les experts ont estimć qu’il fallait proscrire les termes pćjoratifs (k la rćserve de 1’ćtude historique de leur utilisation prćvue au paragraphe (ii)) et qu’une certaine souplesse devait etre maintenue pour les autres, en attendant que