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conditions climatiąues arctiques, 1’accession a des technologies permettant de prevenir les accidents et les chocs des navires contrę les icebergs, et 1’echappement aux detroits les plus dangereux pour le trafie maritime. Une autre puissance, la Russie, qui possede une longue experience de navigation arctique, peut s’impliquer d’avantage dans la gestion i trafie maritime en Arctique, et partager son savoir faire. Cette cooperation permettraun mouvement sauf des navires. D’autres pays comme le Japon, qui depend dans sonravitaillement energique du detroit de Malacca, pourrait y gagner en s’impliquant dans la region pour ćviter les detroits asiatiques les moins securises.
En effet, 1’absence d’une jurisprudence sur le statut juridique du passage du Nord-Ouest ne met pas en peril les interets canadiens en Arctique, car le Canada dispose desormais d’un arsenał juridique couvrant ses eaux448. Du fait de la fragilitć et de la particularite de son ćcosysteme, le passage du Nord-Ouest se demarque par rapport aux autres passages intemationaux. Les autres pays devront prendre en consideration cette specificite. En effet, la souverainete canadienne sur les eaux arctiques du passage du Nord-Ouest, trouve davantage de justification en droit positif que dans un titre histori te. La souverainete canadienne est doublement consolidee, de par les dispositions du droit maritime, et par le droit de la mer. En effet, conformement aux criteres mentionnes dans 1’arret de la CU sur le detroit de Corfou, le passage du Nord-Ouest ne peut pas etre qualifić de detroit intemational. Pour cette raison, le Canada rejette les revendications americaines d’utiliser ce passage pour la navigation maritime intemationale. Le Canada ayant ratifie la CNUDM en 2003, il jouit d’une credibilitó dans sa position par rapport aux Etats-Unis qui ne Pont pas ratifie.
Aujourd’hui, d’un cote Tenyironnement arctique connait une degradation a cause du rechauffement planetaire, et de 1’autre, les socićtes multinationales ne
cessent de faire pression sur les gouvemements des pays arctiques pour ouvrir V ocean
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448 Douglas Brubaker, «Straits in the Russian Arctic» (2001) 32 Ocean Dev. & Int’l L aux p 263 k 266.