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7U cnives aiocesair

regard plus rcmpli d’adiniration que de sympalnie, il ćtend le łiras : « Allez, messieurs. » leur dit-il, « tout le monde ici vous doit le respect. *

» Mes frdres, vous allez voir cette vic se developj>er, suivrc son cours et atteindre son termc. Mais dćs ce premier pas ne reconnaissez-vous pas que la ligne est tracie, et quc nous sonimes en plein dans la voie royalc du sacrifice ? Quand 1’Eglise celebre a genoux les gloircs dc ses apótres et de ses niartyrs. elle se plalt & redire sur leur tombeau les paroles dont leur Mailre se servait pour annoncer les miracles de son amour et les miracles du leur : .Majorem hac dilec-tioncm nemo hnbet, ut animam suam ponat qtiis pro amicis suis : < Personne nc peut avoir un plus grand > amour que de donner sa vic pour ses arnis, * Eh ! hien, natteignait-il pas du premier coup Thórotsmc dc 1'amour elevć & sa plus divine hauteur, ce pretrc de la veillc qui, sans porter encore aucune des chalnes bćnies par lesquelles le pasteur est lić k son troupeau et tenu de coinpter la mort pour un devoir, s’en va joyeusement, volontaire du minist&re saccrdotal et de l'immolation spontanee, imposer a force de tcndresse ses premiires absolulions aux renegats qui tombent sur le chaiup de bataille, au risque de tomłfcr lui-meme sous une halle franęaise ? 11 poursuWit au inl-lieu du sang sa glorieuse t&che jusqu'a la lin de ce combat qui n*acheva ricn. Quelques niois aprćs, il me racontait qu*en parcourant les ligncs confuses des blessćs et des inorts, il reconnut parmi ces derniers un jeune homme, presque un enfant, qui avait vecu sous le nu>me toit quc nous, une des yictimes dont je vous parlais tout a 1’heure. trainćes la par la violence bien plus quc par la sćduction. Agenouille pr6s de Iui, et chcrchant, me disait-il, un souvenir qu’il pul rapporter a sa pauvre mere, il trouva une pagc de vcrs ćcrits au crayon, inachevćs : c’ćtait un hymne k la Saiulc Yierge !

» Un grand nomhre de blcssćs avaicnt ćtć transportu dans la vil!e ; on les coucha sur la paille dans 1’ćglise de Saint-frerre in Montorio, la plus voisine des murailles. Le Princc des Apótres donnait fhospi-talitć aux cnncmis de son successcur, dans le lieu nieme ou, dix-huit sićclcs auparavant, la croix que lui ćlevait Nćron avait ćtć plantće. Ce fut la que nos admirables. nos hcureux frćres passćrent la nuit sui-vante, achevant roeuyrc de ce jour-l&. Avec des joies apostoliques que l’on devine, Dieu y prćparait ó Mar-tial une rencontre ó Iaquelle un saisissant contraste ne fournit pas, jc crois, sa plus sublirae beaute. 11 venait de se prosterner prćs d'un malheureux qui ćtait cntre dćja dans une efTrayantc agonie. Tout a coup, il est rudcment intcrpelle par une voix inconnue : il se rclćvc. « Qui etcs-vous ? » lui dit-on. — « Un prćtre. * — « Dc quel droit ćtes-vous ici ? * — « Du

*    droit qui appartient h tout pretre de Jćsus-Christ

>    dc rcndrc la paix k ceux qui se repentent. » Gavazzi, car c’etait Gavazzi, le prćtrc apostat. la honte dc sa robę, le Judas de ce nouveau Jardin des 01iviers, Gavazzi s’adresse alors au mourant : — « N*est-ce

>    pas, lui dit-il, que c'cst moi uui suis ton prćtrc ?

*    N’est-ce pas que tu n’as que faire de ces prćtres » de France ? » Le rebelie expirant s'etait rclevć sur sa paille : — « Gavaz/.i, » s’ćcrie-t-il, « on ne se mo-» que plus ici ; c’est 1’heure de mourir, va-t-en ! * La nuit fut rcmplie par vingt actes semblables. Notre jeune apótre ple 11 rait de reconnaissance et bćnissait Dieu ; il recueillait le fruil de son premier sacrifice.

» Le sićge de Home comnienęa. Durant quinze jours, captif de la situation, il eut A renouve!er chaque matin 1’acte de rćsignation qui lui ćtait. je crois, le plus difTicile de tous, en acceptant ce qu’il appelait son inutilitć. Cependant, il passait les journćes dans les hópitaux, visitant, confessant, consolant les blesses des deux armćcs ; le soir venu, il conduisait dans sa

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