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lin essai de Liturgie Gallicane

au Diocese dc Quimpcr

(1836-1851)

.Tusqu’ii la sccondc moitić du I7‘ sidcle, la France, usant du rite romain-franęais, garda fidćlement 1’uni-tć liturgique. Un courąnt nouvcau sc dessina, d£s 1667, k 1’apparitlon du rituel d’Aleth. La dćviation s'acccntua avec la publication du brćviaire parisien de Harlay (1680), dc cclui de Cluny (1686), ccuvre du Jansćnistc Nicolas le Tourncux, du brćviaire (1698) et du missel (1706) du Cardinal dc Noaillcs, du breviairc (1736) ct du missel (1738) dc Mgr de Vintimiile, archevćque de Paris. Le succćs de la liturgie de Yintimillc fut considerable en France ct, trente ans plus tard, nos diocćse en majoritć s*ćtaient dćclarćs en sa faveur.

La Icttre pastorale dc Mgr de Vintimille annon-ęant son brćviaire nous renscigne nettement sur les caractfcres dc l’ouvrage.

Dans ce travail, sculc TEcriturc Saintc est cm ployće, k l’cxception des oraisons, des hymnes ct des lecons, ct en voici la raison: « Ces prióres sont plus agrćablcs k la majestć divinc, qui reproduisent non seulement les pensćcs, mnis la parole mćmc dc Dieu ». Certaines hymnes anciennes font place & de nouvellcs. Pour ćtublir l'6quilibre des oflices. on a coupć plusieurs psaumes par des doxologies, et 1’cnsemblc est dispose de telle sorte qe tout le psau-

0) jt remercle Dom Chrv*1!fr, dr Solramr*. dr* remr^nemmlu qu\f Oi*i ilmtblrjnenl foumlt pour ta compoiitlon de crt artjcle.

licr est recile dans la sciuainc. Le dimanche a la prioritć sur toiltes les fóteś, sauf ccllcs qui jouissent du premier degrć dc solennite. Unc idće symboliąue a presidt* a la rćdaćtioń des ofliccs dc la semaine:^ * le dimanche est consacrć di 1’amour dc Dieu, le lun- "* di a sa bontć, le mnrdi & la cbaritć fratcrnoUę, le mereredi a 1’espćranee, le jcudi a la foi, le vcndredi h la Pussion du Sauveur. le samedi ii 1’action. dc_;grii-ces. De faęon gćnćrale, le CarOme, ćpoquc de pć*ni- • tence, voit <lisparu!tre les . fetes, qui $ont des occa-sions dc joie. Des canoris sont inserćs dans 1’offtce de Prime. pour que les clercs preunent aisement connaissance des regles dc la disciplinc ecclesiasti-quc.

Jusqu'eu 1770, la Brctagne resta romaine. l^Tno discórdance sYtablit alors dans la liturgie de cette provincc. Ellc nous est revelec par rassemblee* des eveques de laprovincc eccles«astique de Tours, tenue dans cette ville, en 1780, sous la 'prćsidenee de l’ar-rheveque Franęois de Conzie. Ce prelat convia ses colWgucs ft prendre le nouycau brt^;viaire de Tours, qui nYtait pour le fond que le parisien de Yintimille ou les fetes propres de Paris avaient cedć le pas aux fetes inlćressant le diocese de Tours. Les eveques du Mans ct d’Angers dćclar£renł s’en tenir & leurs livres . dioććsains, ou surviv<iienr encore quelqucs traces de 1’ancicn.ne liturgie. L*ćvi'que de Nantes se prononęa pour la liturgie poitcvine, les ćvdques de Yannes ct dc Saint-Brieuc conserviręnt leur parisien de Yintimille, l*ćvćque de Rennes, tout en acceptant pour sa cathtklralc la liturgie dc Tours, continua !i garder le romain dans le reste du diocese. Qu<ant aux evćques de l)ol, Saint-Mnlo, Trćguicr, Quimper, Saint-Pol-dc-Leon, ils nffirmerent leur intention dc niaintenir chez eux 1’usage de la liturgie romaine. Les ćveques