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en coutc aussl d’avoir dans la circonstanec, des rc-prćscntations peut-etre pćnibles a faire a no‘n? Evó-quc. Nous les ferons, ccpcndant, car en les faisant nous croyons remplir un devoir.
« Et d'abord. Monseigncur, les sept chanoines, qui dans le couraiit dii inois de Juin vous ort mfiessć une suppliquc. qui avait pour objet le retour au breviaiie romain, n'ont jamais en la prelonlion que votrc lellrc leur atlribuc, d’općrc!- une eclatonte re-Yolution dans la liturgie c i France. En youh r.cmau-dans le retour i 1’ancienne liturgie, vćnćrćc depuis des sićclcs dans ce diocćse, et qui n’y a ćtć reprouvee quc depuis un petit nomhre d':innćes, en yoiis disant que cc retour, qu’ils considćraient comme un grand hien pour le diocesc, serait utissi un exeniplc quc plu-sieurs autres diocises rćueillćs par la voix dr Pierre sc ferairnt gloirc d’imitcr. les chanoines n’avaient gardę dc penscr qu*ils dussent obtenir dc si inagnificjucs rćsulLats dc leurs propres efforts. Non, Monscigneur, vcuiilcz bicn relirc la lettre des chanoines, et vous verrez quc c’est de vous qu’ils attendaient la reali-sation de leurs espćranccs, et qu’it vous seul ils en rapportaient d'avancc toute la gloire.
« Nous nc savons, Monseigncur, si notre conduite sera inierpriUe dans Ic sens d’unr condamnalion fcrmellc de ce qiii s,est fait cn France depuis deux sidcles pour r^glcmentcr 1’ofjice diuin; franchement, nous n’y avions jamais reflćchi; et en adoptant de pareilles eraintes. le Chapitrc dc Quimper aurait eru sortir dc sa modestic habiluelle et se donner beau-coup trop d’importance.
« Monseigncur. la conduite des ćveques de France depuis dcux siecles a ćtć hien divcrse par rapport U Poftice divin. I^es uns, et crcst la majoritć, ont eru pouvoir abandonner la liturgie romuine pour en adop-
ter unc nouvclle; les autres oni cru devoir conserver 1’ancicnnc liturgie qu’ils ayaicnl rcęue de leurs pre-dćccsseurs qui. cux-memcs l'nvaient rcęue de 1’Eglisc merc et maitresse dc toutes les Eglises. Et ces der-niers foriqaient cncorc, a l’ćpoque dc la rćvolution de 89, une grandę et imposantc minoritć*. I.es Eveques qui nvaicnt conscnć 1’ancienne liturgie condam-naient-ils ccux de leurs collćgues qui l’avaient aban-donnće? Nous nc Ic pensons pas, Monseigncur. Quant & nous, nous ne voulons condamner personne, mais nous ne croyons pas que, pour ne pas nmmjuer dc rcspect i un Evćque, il faille approuver tous ses actes.
« Nous ne croyons pas qu’aucun Eveque dc France put trouvcr mauvnis que nous disions avcc le papę rćgnant, Grćgoire XVI : « Oui, nous dćplorons com-mc un malhcur la variete des livres liturgiques qui s'cst introduite dans un grand nombre d Eglises dc France... Oui, cette facilitć de changer les Livres dc la Liturgie est unc trćs pćrilleusc facilitć. »
Cesi pour cela quc nous regardons comme pen fondće la crainte que le retour du Chapitre au brć-viairc romain fasse tort a la mćmoire de Monseigneur dc rłoulpiquet. Qu’il reposc en paix ce saint Prelat! Le Chapitre de Qnimper l*a toujours aimć et res-pectć; ses inlentions ont toujours ćtć droites et pures, jamais nous n’cn avons doutć, et si l’on a cs-sayć de fletrir sa mćmoire, cc n’cst pas dans le sein du Chapitre qu*il faut chercher les coupables : lei nous dćclarons i Monseigncur que ce n’est pas sans unc vivc douleur que nous avons vu le rapproche-ment ćtabli dans sa lettre entre la conduite actuelle du Chapitre et la grossićrc injure jcltće, par nous ne savons qui, 6 la mćmoire de Mgr de Poulpiquet.
•* Monseigneur, un reprochc que le Chapitre au-rait pu se faire envers Mgr de Poulpiquct. ce sernit