H!STORlQUE 47
foyers prćexi$tant$. Quoi qu*il en soit, il est eertain que, dans la plupart des pays consideres, on continua a observer frequemment, voire constam-ment, des poussćes epidemiques qui diffćraient cependant en etendue et en gravitó. Autant que permettent de s’en rendre compte les donnees recueillies par Kolie & Prigge (1928), Swaroop & Pollitzer (1952), et Wu Lien-teh (1934), des epidemies particułterement graves se declar£rent dans le Sud-est asiatique comme le montre le tableau IV.
Si en Perse, le cholera semble avoir cause de grands ravages en 1906, tel ne parait pas avoir ete le cas quand il fut rćimporte du nord en 1908 (Sticker). On enregistra de nouvelles manifestations de la maladie en Perse en 1911, en 1912, puis, sans mterruption de 1914 a 1919, et de nouveau en 1922-23.
Comme on le notera, dans certains des pays consideres les atteintes du cholera furent particulifcrement serieuses en 1908,1909 ou ces deux annćes-tó. 11 y a interet a observer que ces mauvaises annees ont ete precedees par une p^riode s*etendant de 1905 k 1908 au cours de laquelle le cholera a ete specialement meurtrier dans llnde, comme le montrent les chiffres suivants;
Annee |
Dćcłs par cholćra dans Hnde |
1904 |
189 855 |
1905 |
439 439 |
1906 |
682 649 |
Annće |
Dćcćs par cholćra dans rinde |
1907 |
400 024 |
1908 |
579 814 |
1909 |
227 842 |
Dans l’Inde, la mortalite par cholćra a depassć, une fois de plus, un demi-million pour les annees 1918 (556 533 decćs), et 1919 (565 166 deces). Comme le montre le tableau IV, la mortalite par cholera k Java s’est singulierement accrue au cours de ces deux annees, tandis que 1919 fut une mauvaise annee pour la Thailande et la Chine. II est cependant difficile de preciser si ces ćvenements parał Ićles ont une cause commune ou ne sont dus qu*a de simples cofncidences.
Conclusion
Lorsqu’on tente de faire un exposć sommaire de la repartition geogra-phique du cholćra dans le monde, il est plus facile de signaler les rares zones qui ont ete epargnees par ce fleau que d^numerer les nombreux pays atteints. D’une maniere generale, on peut affirmer que Pinfection n*a pas touchś les zones les plus septentrionales et les plus mćridionales du globe. On peut par consequent noter qu’en Asie, le nord de la Siberie et le Kamtchatka sont restós indemnes et qu’il en a 6t6 de m6me des rćgions les plus septentrionales de PEurope occidentale (Islande; Ileś FerOe, Shetland et Orkney; Hebrides; la Norvćge au nord de Bergen, la Laponie), ainsi que des regions d’Amerique du Nord situees au-deli du 50° parallele, y compris Terre*Neuve (bien que la majeure partie de ce territoire se trouve