woodi. Les morphologies dcntaircs correspondantcs sont tout & fait comparables a celles de la population type de 1’espćce.
Aux molaires supćrieures, tous les specimens ont une surface de 1’ćmail fortement chagrinee. L’hypocóne, les deux conules, le parastyle, le mesostyle et la crete descendant du protocone dans le trigonc sont bien marąues dans la plupart des cas, caracteres ćvoquant la morphologie dentaire du genre Euromys nov. gen.
Aux molaires infćrieures, le trigonide cst toujours bien formę et assez ćleve par rapport au talonide. Le mesoconide est massif.
Prómontre:
Dans ce gisement, la presence de "Paramys" woodi est signalee par 17 specimens dentaires isolćs - soit 4 individus au inoins, d’un poids moyen estime a 494 g.
Par rapport aux specimens de la population type, aucune modification particuliere de la morphologie dentaire n’est ii signaler. L’email dentaire est fortement chagrinć. Les molaires supćrieures montrent toutes, outre les caracteres dój a dćcrits ii Saint-Agnan, une crete descendant du protocone dans le trigone bien marąuee. Aux molaires infćrieures, le trigonide est massif et bien ferme ii l’avant comme a 1’arriere; le mćsoconidc est fort, parfois dćdouble; 1’ectolophide est pratiquement inexistant; 1’hypoconulide, isolć labialement et lingualement, reste bien visible sur un cingulum postćrieur fort.
Discussion:
La morphologie dentaire associee a "Paramys" woodi, rongeur connu ii ce jour uniquement dans le Bassin Parisien s.l., est tres particuliere et facilemcnt reperable parmi les differentes formes de 1’Eocene infćrieur d’Europe. Cette morphologie apparait telle quelle au tout debut de 1’Eocene infćrieur, et franchit tout 1’Yprćsien en ćvoluant tres peu au cours du temps.
La morphologie dentaire tres particuliere de cette espece rend le probleme de son rattachement systematique, et donc phylogenćtique, relativcment complcxe. Dans 1’ćtat actuel de nos connaissances, trois hypotheses de travail impliquant trois sous-familles distinctes peuvent, selon nous, etre formulees:
— comme cela a deja ete evoque plus haut (v. discussion Plesiarctomys samgei nov. comb.), la grandę ressemblance morphologique entre "P." woodi et PI. savagei a initialement ćtć interprćtće par Michaux (1968: 148) comme preuve de la filiation directe de ces deux formes, la premiere n’ćtant alors connue que du niveau-repere MP 8-9 et la seconde du niveau-repere MP10.
D’une part, notre caracterisation d’une nouvelle espece du genre Plesiarctomys (PI. lapicidinarum nov. sp.) a Conde-en-Brie (MP 8-9), espece surement ancestrale de PI. savagei, et d’autre part la co-occurence de "P." woodi et Plesiarctomys dans au moins trois gisements (Condć-en-Brie, Saint-Agnan et Premontre), permet de refuter l’existence de cette lignće, et nous amene h re-interprćter cette ressemblance, qui pour nous resulte d’une convergence morphologique ćtroite entre ces deux lignćes. En premiere hypothese, on peut estimer que cette cotwergence correspond h une adaptation commune & l’exploitation de niches ćcologiques proches, sinon identiques - ce qui pouirait ćventuellement expliquer que le genre Plesiarctomys devient apparemment
235