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Les changements climatiąues actuels sont caracterisćs par une augmentation de la stochasticitć des conditions mćtćorologiques (IPCC, 2014), notamment en hiver dans les regions tempćrćes froides (PesJarlais et al., 2010). Les individus incapables d’ajuster leur phćnotype aux fluctuations environnementales n’auraient d’autres choix que de se deplacer vers d’autres habitats pour survivre (Canale & Henry, 2010; Reed et al., 2010; Van De Pol et al., 2010). Par consćquent, la dynamique des populations rćsidant dans ces rćgions dćpendrait, entre autre, de leur capacitó a rćpondre aux changements environnementaux a court terme via la flexibilite phćnotypique (Canale & Henry, 2010), i.e. la capacitó d’un animal k ajuster de faęon rapide et rćversible son phćnotype aux variations de renvironnement (Piersma & Drent, 2003). II est donc essentiel d’ćtudier la capacitó des individus ^ ajuster leur physiologie pour comprendre 1’effet des variations environnementales sur la valeur selective, sur la dynamique des populations et sur le devenir des espćces.
L’hiver sous les hautes latitudes est gćnćralement considćre comme une saison ónerg^tiquement difficile pour les espćces endothermes (Chappell, 1980; Cooper, 2000) puisque qu’elles doivent augmenter la part de leur budget ćnergćtique consacrće a la thermogćnćse (Liknes & Swanson, 1996) alors que 1'acctós k la nourriture est limitó (Swanson, 2010). Pour faire face a ces conditions contraignantes, les esp^ces rćsidentes ajustent leur phćnotype, c’est racclimatation hivemale. L’acclimatation est surtout ćtudiće chez les oiseaux de petite taille car non seulement, a masse ćgale, les oiseaux dćpensent plus dtónergie que les mammiferes mais aussi parce que, du fait de leur rapport surface/volume ćlevć, les petites espćces sont plus sensibles au froid que les grandes espćces (McNab, 1971). Ainsi, en comparant des oiseaux maintenant un phćnotype d’ćte a des oiseaux maintenant un phćnotype d’hiver (Cooper, 2002; Cooper & Swanson, 1994; Liknes & Swanson, 1996; Swanson, 199la; Zheng et al, 2008), les etudes sur 1’acclimatation hivemale ont rćvćlć que la plupart des espćces residant