N. ISAR
Les relations de X. Eosetti-Eoznovanu avec quelques-uns des grands savants de son temps tćmoignent ćloquemment du role qu’il a jouć dans le mouvement de renaissance culturelle et nationale des peuples du sud-est europćen dans les premióres dćcennies du XIX® siacie.
Ces relations furent ćtablies ou renforcćes par 1’homme de let-tres moldaye, pour une bonne part, pendant ses yoyages d’ótudes en Cccident. Le sćjour de Eoznovanu en 1818 a Londres, et surtout a Paris — comme il ressort de sa correspondance — eut un profond reten-tissement.
La lettre, non datće, de Coray adressśe a Eoznovanu, peut etre placće, croyons-nous, dans la pćriode du sejour de eelui-ci a Paris1 pendant 1’annće 1818. Le porteur de la lettre est Tintellectuel Paris, eelui-la meme que A. Coray recommande a Eoznovanu comme ćtant la personne qui lui serait necessaire, et, ajoute Coray, celle dont ii lui avait parlć maintes fois.
Mais Paris ne rćussit pas a trouver Eoznovanu a 1’adresse indiquee — comme il rćsulte de 1’adnotation faite sur la lettre de recom-mandation — j il le prie donc de lui fixer le jour et l’heure ou il pourrait revenir pour le rencontrer. II est certain que peu de temps apres. cette «visite », le 9 dćcembre 1818, Paris, cet intellectuel recommandd par Coray, communique au lettrć moldave ses conditions pour accepter de rester 5 annóes a Iassy, dans la familie de X. Eosetti-Eoznovanu, pour s’occuper de 1’dducation du frere de celui-ci2.
II est certain que ce professeur Paris, qui — ainsi qu’il se recommande lui-meme dans la lettre du 9 dćcembre 1818 — ótait un « homme de lettres », ne peut etre confondu avec l’ami de Eoznovanu, le pćda-gogue illuministe bien connu Marc-Antoine Jullien de Paris 3 dont 1’acti-
REV. £TUDES SUD-EST EUROP., VIII, 2, P. 365 - 372, BUCAREST, 1970
Le passeport avcc lequel N. Rosetti rentrait de Paris portait la datę du 18 dćcembre 1818. Voir Gi. R. Rosetti, Familia Rosetti (La familie Rosetti), vol. I, Bucarest 1938, p. 123.
Les Archives de TEtat de Bucarest, NouvcIles Acquisitions, paquet CCLIV, doc. 67.
Cette conclusion est basće sur la confrontation entre les lettres signśes «Jullien» se trouvant aux Archives de TEtat de Bucarest, Nouv. Acquisitions, paquet CCLIII, doc. 52 et 70, et les deux lettres sus-citćcs, signćes «Paris». Les quatre premieres lettres de Julliea