98 ETUDE SUR LE DIALKCTE BERBERE DES ZAIAN ET aIt SGOUGOU
Ces deux etapes de 1'incorporation des mots d’origine arabe apparaissent dans les doublets tels que :
eddcll et loinnldfdiilmepris;
ehncri et timrrrrl, fois;
clriłcl et lareddalif, trahison, etc...,
les premiers ayant conserve leur physionomie arabe, les seconds plus recents etant completement berberises.
II. Verbes. — Les verbes arabes sont modifies comme suit;
1° Les verbes sourds prennent un a finał :
Ar. mrr ; Z. irrra, seduire.
Ar .fclik; rf.fukk""a, delivrer.
Ar. (/wid; Z. fjcdda, pouvoir,
Ar. hobl); Z. hobbn, aimer.
ExcBi>TiONS. — etre cher a, ne subit aucune modification. On trouve aussi hrrr et herm, etre amer.
2° Les verbes defectueux, quelle que soit la voyelle qu’ils prennent au futur, changent leur lettre faible en u :
Ar. lula ; Z. lulu, surveiller.
V
Ar. bdn; bilu, commencer.
Ar. <jda; Z. f/du, s’epuiser.
Ar. -<Ua ; Z. .<Ku, se plaindre.
De cette etude il ressort que les trails generaux de la phonetique zaian sont les suivants :
1° Tendance generale a TafTaiblissement. Predominance des sons derives sur les sons fondamentaux pleins qui sont eux-memes aflaiblis, avec preference des Ait Sgougou pour les spirantes, des Zaian pour les mouillees; persistance des fondamentales post-vocaliques en fin de mot.
Comme consequence, grandę richesse de phonemes, et appari-tion de sons non encore signales en berbere (/, /, /, </).
L’alteration pour les A-, () et l s’arrete en generał au spirantisme et a la mouillure : l’evolution est rarement poussee jusqu’a un changement de phoneme comme dans les dialectes faibles, et sur-tout le fj entrant dans la composition des particules reste dur, alors qu’il est palatalise dans tous les dialectes voisins.
I