108 ETUDE SUR LE DIALECTE BERBERE DES ZA1AN ET aIt SGOUGOU
Noms de parente. — Du niot inuna, mere, derivent par combi-naison avec u, fils, pluriel nil, et uli, nil ou uli, filie, pluriel iss ou ist, les noms suivants :
urna, mot a mot fils de mere, frere et mon frere, pl. uihnn.
urna acependant un autre pluriel, aumaięn.
ullma, ullma ou ullmu, m. a m. filie de mere, samr, pl. iss ma et isima.
Cet emploi du mot de « mere » a l’exclusion de celui de « pere », pour indiquer la parente entre les descendants, vient encore a l’appui de tout ce qui a ete dit sur 1’importance du matriarcat chez les Berberes.
B) L unę des racines est arabe, ou le nom compose a ete en entier empruntea 1’arabe.
ab nihil (arabe mot a mot « le peredu bien », pour euphe-
misme), sanglier.
amchjubbu , alouette (arabe *->y).
sianaj chinin (Arabe sit Inn jcbnul, ł/archange Ga
briel), tente au milieu du douar servant d’ecole coranique.
V
burluin (bu, terme arabe et arlum, terme berbere « pain »), mar-inite piąte servant a la cuisson du pain.
hcllrnujcril, articulation du cou (arabe heli, ouvrir, et berbere amtjcril, cou).
111. Verbes. — Le verbe murs, ótre pourri, derive du substan-tif murijus, pourriture, avec chute du il. murilus lui-meme est le nom d’action du verbe primitif rcssiul, avec prefixation du m et rnetathese du s et du il.
murs, a son tour a donnę les derives :
smurs, etrangler quelqu’un.
mesmurijus, avec reapparition du il, s’ćtrangler reciproque-ment.
Du terme arabe « maml ». Voici! 1‘resent! employe en reponse a un appel, les Zaian ont fait le verbe n'cm, « repondre a un appel ».
112. Particules demonstratives. — La juxtaposilion des deux themes clii et Ud- (v. n° 122) a donnę la particule demonstrative
clliilcr. (v. n° 122'.