cent de cellc doeufs. 60 pour cent de celle de beurre, 40 pour cent de celle dc fromage et 40 pour cent dc celle dc ponimes de terrc de se-mence passent entre leurs niains. Aux Etats-Unis. 24 pour cent de Fensemble de la produc-tion agricole sont aujourdhui coninicrcialises par des cooperatires. contrę 19 pour cent en 1946. Au Canada. Ia proportion est a peu pies la menie, dćpassant menie 30 pour cent au cours de plusieurs annćes daprćs-guerre.
Au Ghana et en Nigeria, les tonnages de cacao et dautres pioduits ag r i co les coiumcrcialisćs par des cooperatires out sensiblemcnt auginente dcpuis 194(5. Cettc ćrolution a une signification comparable a 1'essor des cooperatires dc coui-mercialisation du coton en Ouganda et du cafe au Tanganyika. apres la guerre. car. dans tous ces cas. les meinbres de ces organismcs sont des cultivateui*s indigenes qui naraieut eu jusqifalors qunnc expórience faible ou nullc de la coopera tion.
Uu bilan des actiritćs des cooperatives dans les tcrritoires sous contróle britannique a ete publie pour la periodc 1945*54 ; il fait surtout ressortir une augnientation tres sensible du vo-lunic des općrations de couiincrcialisation. En 1945. le chiffre d affaires des cooperatires de commcrcialisation etait inferienr a 2 millions de livres : en 1954. la valcur des produits ayant passe entre leurs niains atteignait pies de 40 millions de livres. Ces progres sont tres remar-quables nieme coniptc tenu de raugmentation des valeurs nnitaires dnrant la periode cou-sideree.
Les progres des cooperatives agricoles de coni-inercialisation en Afrique, apres la deuxienie guerre niondiale. nout pas etc imitćs en Asie. sauf au Japon. ou l'on cnregistre une reprise tres notable des actiritćs des cooperatires dans plusieurs domaines. y compris la coinniercialisation. Le fait que. dans rcnseinble, les coopćratircs de commcrcialisation n out pas couuu un cssor generalise dans les pays insuffisaninient derclop-pes est sans doute lie a la lenteur de rexpansion des facilitćs de credit. On nc comprend enoore pas assez le role capital du credit coninie lien entre les diverses branclies d‘un inouvenient cooperatif et son iinportancc particulierc dans les cooperatives de commcrcialisation. Les co-općratives agricoles qui ne beneficient pas d‘un systeme de credit satisfaisant peuvent etre coni-parees a des cultures irrigućes aliinentćes en eau par un reseaii de canaux insuftisant. Des credits trop facilement accordes peuvent perdre une coopćrative. de menie qu'un arrosage excessif peut noyer les cultures. mais le manque de credits a des effets aussi debilitants que le niaiujue d’eau.
Pour donncr un tableau complet des coope-ratives dc coinmercialisation apres la guerre. il convient de mcntionner la coinniercialisation dirig^e par les soins d organisines officicls dont les prototypes ont ćtó crć^s au Qucensland (Australie). ou il existe depuis plusieurs ann^es un grand nonibre dofficcs de coinniercialisation. Les producteurs dócideut eux-memes s’il fant erecr un office et deterininent la manicie dont il opercra. Les coopćratives servent d agents i\ ces offices. Depuis la fiu de la deuxieme guerre niondiale. les serrices des cooperatives ont com-uience a etre utilisćs par un assez grand uombrc d otlices de cominercialisation en deliors dii Queensland. uotauiinent au Canada (ponimes de rOkanagan), en France (cćrćalcs). eu ls-lande (tous les grands produits agricoles),* etc.
L un des autres traits caraeteristiques des cooperatives dc coinmercialisation est leur syste-mc dc ventes aux enclieres. Aux Pays-Bas, la production de fruits et de legumes est presąuo entierement vendue ainsi. Ces ventes aux en-cliercs coopćratives. appelees iwifiv(jev. <jui sont organisees et dirigecs par les producteurs, ont un fouctiounenient un peu particulier et. l)ien que le systeme soit assez simple. il ne s’est pas implanta avec succes dans d autres pays. Le systeme des vcntes aux encheres cooperatives se pratique aussi aux Etats-Unis. L ćtat de Xe\v York coniptc a lui seul liuit salles dc vcntcs aux encheres cooperatives du betail qui appar-tiennent aux agrieulteuis et sont dirigecs par eux ; une chaine de cooperatires. YEmpire Live-.stock Marketing Coopera tire. Inc.. eu possćde sępi. Aux Etats-Unis. dans toutes les zones de production de tabac. il existe une ou plusieurs cooperatives. et 1 I d eutre elles gerent avec succes des entrepóts ou le tabac est vendu aux encheres. Au Tanganyika. la Kifimanjaro Na-tire Cooperatire Cnion possćde une chambre des criees ou sont vendnes dc grandes quautites dc cafe.
Avant de quitter le doniaine de la production et de la coinmercialisation, il eonvient de dire quelques mots du cominerce International entre les cooperatires. Ses arantages sont plus faeiles a reconnaitre en tlieoric que dans la pratique car. si quelques pays ont reussi a crćer un cou-rant dechanges rćgulier entre cooperatires, rćrolution observee au cours de ces dcrnieres annćes a dćęu certains des espoirs qui araient ete nourris a rant rassouplissement des restrio-
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