'•ais prier Howard dc vous Tair.cncr. ou prć-f6rcr-vous lc voir aur lc pont.
— Ici. jc vous pric, ct puisqu'il viont pour afiaire, jc vou5 sera. obligec dc veiUer & cc qu!on ne nons derange pas.
— CertaincracnŁ
Et la blanche apparitior. sMloigr.a non s?.r.s avoir ob»crve uue aoudainc p&lcur aux joucs de Victoria ct ćistingue dans sa voix un 3£ger trcm-blement.
Victorui rcpou«ui ses kttrcs ct artcndi*. avcc aoxićtć qu’un bruit dc pas so f.t entendre.
Howard fit entrci 1’ó’fcrarger et se retira sans don ner dc nom, deviuan'. cuc cct hommc n'ćtait pas dc oiftmeclasse quc Lady Codcnian.
— Que vonjcz-vous ? dem&nda-t-olle.
II «»q jissa on vague salut et, d'un ton rcspcc-t.oeox :*
— J'aile dfeplai&irde vo»s aunoncer, madame.
?ue, d’aprds lcs recherchea faitcs A Scotland "ard, ncus avons dćcouvcrt quc vou:» ćtioz I’au-tcur d’une auantitfc dc faux lefegrainmea concer-nart Mrs Fhillpot; de Berkeley Squarc. Cest une aflairc assez sSiicusc pour vous, A moins qn« vous n’obtenłez de la uame en questinn de ne pas pour«uivrc.
H ćAposa sur la table unc carte au nom dc Brown.
Boulevers6e, lady Yicloria rópondrt dMn ton difiant:
— Jc nc sais ce que vous vuulc/. dire, ie n'ai ricn A mu reprcchcr A 1'Agard de Mrs Pbillpott, elle u’cst qu*une aimplc connaissance, ct, Dieu merci, jc ne suis pas mSke A cette scandalousc atiairc defaux tólćgrarnmec qui a cu un si grand rotenUsecment dana la presse.
L^omme, regardait lady Yictoria avoc con-paaunon. Qu’clłc łut la filie d’un ir.arquis, ccrtos, cela rimpressionr.ait, mais lc dcvoir uva:il tout.
— Si vo«3 voua obstinez A ces dćnćgations plntót qoc dc chcrcher A voua concilicr Mn; Phill-
Sott.je uc ćoutcoas qu’cllc no nouft donnę l’ordre evou3Łrrfter. Nos p:cuvcs sor.t indiscutablcs ct convołncautcs. A votre place, je rćglerai cette affaire ct au plus lót, avcc Mrs Phillpott. Votrc actc est dc cenx quc uunlt <;6v6reinent la loi, et, A moim qnc Mrs Fhllipotc nc s*y oppose, vous Atec passivc d'emprisonncir.etit.
Lady Victoria chan cela, 3on visage dcvint tcrrenx :
— Jc yous remercłc, dit-elle, en dótournant los yeux. j‘agirai selou vos consciis; dAs o»<joSr, je vctrai \frs Phillpott ct t Ach cmi il'6viter lcs poursuites. Si vouś n’avcz rien A ajoutcr. jc votis scrai obligće dc vous retirer, afin ane je puissa
SrooAder A mon dApart. Personne a hord nc sc oute dc votre lnission?
Brown l'nssura uu'll n’avaitpas trald arm iden-tite, e'., lorsqu’il l’eut qnht£e, lady VictOTia se prAcipita dana sa cablnc od cllc se trempa lea mains <l:ius l’cau fralche pour se rcmettro un pcu d*une telle ćmolion.
— < EmpriBonncment I marmottait-elle, i p:ou-ves convainc&ntes », oui, U a dit cela, ct il wm-blait sincArc.
Mais il łallait qu'dle dnminAt scu uerfb, ses aiuis ne devaieot pas dcvincr ^cs craintes. D'uu air qul \*oulait Atrc calme, elle cxpliqua q'j’ello ełait rapoclće en vllle nar des afeures de familie. Elle s’exĆusait, elle n’avait que le temps de leur dire adieu. ,
La consteruatiou fat gAnćralc, car Victon& jouait fort au bridge ct fetnit paifois amusante, tor.jours ac courant du dernier scanćnle, mais on eut la diserttion da ne pas 1’interrogcr s*or sbn brusqtie depart.
XVII
Sir Aadrcw Shiel rencontra Mrs Cawlcy-Greem A Scarborough. Elle lui j>arla ansntdt dc
/ł.r».!Ar.> r**nr.AntTf*.
inaincurcux osu, ui^-euts, j«i ^.-ww ^
au:;situt- T’ai lu dan3 le« jonrnaux des comptes rendus des faux tAlćgrammcs. Vous pouvcz fctre str qu’on finka nar dćcoin-rir 1’auteur dc ocuc pJaisanterie ctqufelle ou loi acrua s’eą repenlir. Si c/est A moi qu’on l’avait faitc, je ser<#tf sacs pnie. Et vous, sit‘And-ew ? _ , , ,
• . Je nc sais. Qoant A Mrs Phillpott. je la crols
pen vindicatlve. . . ,
— Sans Ctrc rancunlćrc, on pmit aimcr la jus-tice, ct, pour nia part, j'espćre que lc ou la cou-pablc sera pani. , ,
Sir Aiłdrsw H6 rćpoudit pas, ct, scxousa:u, resugna son hóiel, ou uno nonibrcuse corrcSpon-dan.ee k‘attendEh, parmi laquclle il discerna
1 eeriture de lady C.ilwrlcy. II l'ouvril cu premier.
Lady Calvcrfcy lui nippelait q'i'elic :ćs atten* daicnŁ cii Argylsliiie. Lachaw miualt son pleiil, ct John 6uil trćs impatient dc .c vo;r «-urivcr. Ur. paragraphc cnłre r.utrc surprit ledoctcur.il diuut:
r Nous so-.nmcs hcureux, c#.r notre fi'5e est aup.rćs dc r.ous, ct w.prescncc est une grando joie pour Um» lcx «lcux *
3icn ;ouć. Mrs Phillpott! dit lc ćccteur. C'cst vo:rc cccvrc. Jc vo is -avais ccp«ib!e d^bicn des cheses, rr.ais pas do ranener lus Calverley A !cur cnfant. Poui un tcl ov.vr.igc, jc vous par-donne vos chcvcux blor.iis «i vouc fard.
II avait sojvpiiL tencć dc rćunir les parents c: l>nfant, mais sana succ^s. Mrs Phillpott, elle, avait ićusii.
U aumit vonlu savoii od elle ćtait et quellc existenoe elle menaic.
— Lcs Calverky doivent le savoir, songea-t-ii, j’ira: lc leur dcrr.ar.der.
Et il rep mulit auiiitót aux Calverlc>' qn'il acccpUit leur inv;tctiou.
Oa ćtai'; A In fn d'aoClt. Lady Calverlcy ct Esnia avaient dójeimć sur la lamie, c: rcvcnaioui avant les cliassaurs.
— Noua cvcns lr tempa, dit Violct, ii le bateau est cxact, il sera ici bieńtót. Jctrouve. Esnia, oue
ZSMŁi 1,’ioOUTAłT AVXC UAtASZ. EŁLB S'A>P0yA DOOCŁMEKT COXr«Jł Uli...
vou8 Łorlcz pu aller au-dcvant dc lui. Douze kilomdtres de voiture, scrr.blcnt loags aprós un long voyagc.
— Oh', r.on! je ne pourials pas. ripondit E.saia cn rougissant. £tpu:squi douc lruuvc le temp* long dans un lei pays ? Certes pas Sir Andrew I
— Qu'cst-c« ouc vous ćcrivez ? dcmnndŁ lady Cfdverley.
— Ur. tćl6grucuue, *eulemcr.t.
Pois, avec un soupk dc souJagcment cl.o ajouta :
— C’cst plctót air.usant de t616graphici- mon pardon a lady Victorin.
—• Vous y Ctos bicii rćsolue?
— Oui, j’y ai songi toute la nuit dcrnićrc. Jc sris que si jc la poursuis, je serai malheureuiie. Elle est osser punie par la pcur alfreuse quc lui a’faite U; dfe:ectivc Brown. 1 -es 1 kutas quYlle m'a adreasócsdcpnis sont si humblos ct si repentantes <jue jo no puf* qc;avoir pitićd'elle. Voici plusicurs jocry que jc la tiem: en halaine, il' est teinpf. quo jo lui rnvoie la bontc parole.
— V<>u3 avcz agi au mi2i:x, ilćcl-ira lady Cal-verley. Jc sais ravie qu'cllc ait cu aossi pcur ct $o soit huir.iiiec. Mfis jo r/aurałs pas aln-.ć quc la chosc aDAt plus loiu car noa famillcg se connals-sent depnis des annćcs.
— Rcoutczl s'ćcria Esnia; une vollure I
Ladj* Calverley s’approcha dc 1?. fcaCtrc.
— Est-ce Sir Andzcw ł dema uda Esnia, coufuM,-.
• Ccsc lui, alions au-devant de lui, dit la
Aq lieu do sulvre bidy Calv«rley, Esnia s’ćchappa a»: jardin par unc porte IatćraLc.
— Ravic dc vous voir! dit chaudentenl: VloIct. John nc \*a pus larder A rcntTer, jcTattcods d'ur.o minuto A 1’Łutre. Ma łillc fetait JA il »*y a qu‘un instant.
Sir Andrew remarquu daus lcs Jyeux de lady
Calycrley ur.c cspicsaion dc |Mix h«-tnvuM- i|ui embcllisiait sor. visagc.
-- Je vous fłlicitc de cctlc bomu nim\fl|i-. Jc creigr.ais qnc Miss Viva n'entrAl :r.i o-uwm.
— Du tout, vous allcs la vo:r, cllc rsl 3 :»n:u dc la maison. John est comme un cnfam. :l r: «hirc.
— je comprends cela; r:i vicilli3s.ini nr. scut lc besoin d’une iŁmille. J'aiUins un Ago nu on com-menęc A envicr ceux ou: ort un bonu*, uno mai-son oui renferme des ćtres cheis.
— vous devet vous sentir trCs scuI. dit-clle, vous airner. si pcu ?R.wciAtć I...
— je mc dcroar.dc, d:t-il nprćs un silom-c, r. notre amic Mrs Phillpott. ne piipara pat un pen cetlfi r6un;on. Elle m*en avait p?.rlf. ii y a kmg-temps.
— Mrs PhiUpott a tout fait, rAjK>:idit lady Cni-vcrlev. et commc c’cst par vous qut jc Tai ctmnuc,je vous suis trAs rcconnaissanrc. Fcut-Atre nc vous a-Ł-eilo pas dit quo Yictoria Codenian a imploró son pardon et qu*c*lle le lu: a gćnAreuscir.er.t accorilć.
— Je savais qa’«lle serait scnsiblc, dit-U joyeusement, Jady V:ctoria pcut s'estirner heu-reuse dc n'avon pas cu afłajre a une Jcinme. i Mrs Cawhy Greea, par exemplc.
— Esnia est un tyi>e tris A part, dddarn lady Calverley, cllc est s: noirnc.
Sir Aiidrew vit pnsser dev-ant la len&tre une jeime siUiouette.
— Est-cc votre file ? demanda-t-il.
-• Oui, je vnis 1’appeler. E!!e n>.sŁ pas Liniide d^łiabitude, mais cllc shrst saurśeA votre aniele.
Et lady Calverley s’avanęa vers lc hall ct appela la jcur.e filie.
EUc entra, scule,s’arrtta sur le pas de la porte, ct rcgarda ic visitei:r avec des ycux plciiis dc maiico. Deux petites mains sc joignirent en uu appcl mooueur ct unc voix bien connue implora:
— pardónnez-moi.s’11 vous platt,dc vous avo?r nct-vous pas ctć au3si cn colćre. Te savais que vous 6ticz l’ami dc mes parents. CTcai pomquci je vous ai prić de me prAsonier A eux. bous vous cn sommes tous bicn rcconraissants. Vous avez eu raison dc vous ćloigner de Mrs Phillpott, c’ćtait une personne peu sympathiquc. Muis maintenant vous pouvcz łtre mon arul, car voua m’avez connuc toute enfjint.TenBz, c’est commc si j’abustus encore une foiz de votre crAdulitć, ajenta Esnia, cn riaut dc bon contr.
Elle avait parlć tout d'un trale, il lallut qud-ics ir.ir.utes au docteur pour coordonner ses
— Pourąuoi... OOnrquoi ne pas m'avoir prevenu, skcria-t-il cnfin. Ahl si jravais au quc vous louicz lacomódicl
— Ycus auriez po le deviner, fit-elle avec un leger accoatdc reproche,
— C'cst vrai, avoua-t-il.
— F.t tnaintenant, dAclara-t-ell« d'mi air tr^s sagę, maintcr.ant, jc suis d£cid6c A vivrc la vraic vie.
— C'est-a-dire?
— Etre moi-rr.^mc. Cela me semblora dróto, en rentrant A Londres, de vivrc avcc mes parents, cn je.me filie,d'avoir besoin rl’6trc chapcrotmóc...
— Et pourquoi? a’ćcria-t-n avec tawacitfi, Je visagc soudain Uluminć d’uae chaude lendresse. Ne savey/-vous pas uu’!! y a a Portland Place ucc maison qui vous attena, si vous vou?ex qu'elle soit vótrc. Mais il łaudrait aasa: compter mon coeur. Je vous aime, Esnia, moi qui vouz ai paru souycnt froid ct loir.tain. Je sais que jc n'ai pasie droit d'cspćrer, niais il faut que je parle. Jła: r6vó de vous dii jour oA je yous ai connuc. j’ci tentó d’6ioigncr votrc image de mon cocnr, jc mc snis ir.terdit dc vous voir. Maintcnanl, dćcidez do ma vio. Jo voudrais vou3 dirc tout ccln en un langagc plus poAtiquc, mais je no suis qu’un honunc simple qui aimc pour lapremióro et la dsmiArc fois, ct dont la vie est dana vos mains.
Esnia 1'ćcoutait avec cxla8c. Elle s^ppu^a doucoment contrę lui ct ses kvrcs donnóiont lc long baiscr qui sccllnlt la conqnótc.
Aucuno prtoccupation tciTcstrc nc se glissait dans le paradis de lcurs r€vea : lcs relations. lcs &m:i, l’ombrc d’un grand nom, tout ccln ćtait loiu de leur peusćc. Sou-s existnlcnt A cette minutę leurs dcux cccurs ćperdumont amourcux.
WiKinułu GkaiuM.
Viiił*u m Tł-iglaN p*r tUClK PAUL MAROUFtiJTTir
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