L/estuaire de la Fatala semble donc jouer un role de nourricerie pour de nombreuses especes de 1'ichtyofaune cótiere.
C'est. egalement un.lieu ou se reproduit ...une. majorite d'espeęes numeriquement dominantes, bien que cette caracteristique semble etre partagee avec le domaine cótier.
De multiples etudes ont deja observe ce role joue par les estuaires (DAY et al. 1989), particulierement en zonę de mangrove (PRINCE JEYASEELAN & KRISHNAMURTHY 1980 en Inde ; THAYER et al. 1988 en Floride, ROBERTSON & DUKE 1990 a en Australie, SASEKUMAR et al. 1992 en Malaisie, LOUIS et al. 1985 en Guadeloupe).
• Ces donnees permettent d'envisager une synthese des strategies vitales developpees par les differentes especes utilisant le milieu estuarien de la Fatala.
Le tableau 5-Va resume les informations recueillies sur les differentes especes et traitees precedemment. Le tableau 5-V b recense les hypotheses que nos observations conduisent a emettre sur la distribution des autres especes rencontrees, mais que le nombre d'individus recoltes ne suffit pas a valider.
Une premiere constatation s'impose, qui est la faible utilisation de Testuaire par les especes d'eau douce. Pour ces especes dulęaquicoles dominantes, la periode de reproduction est essentiellement liee a la crue de saison des pluies. Aucune ne semble utiliser Testuaire comme zonę de reproduction, et les juveniles s'y trouvent surtout dans les milieux annexes telles les zones humides soumises a Talternance maregraphique. Pellonula leonensis constitue le seul exemple d'espece dont le cycle vital s'accomplit entre les deux systemes. Ces caracteristiques sont frequentes en milieu estuarien (KIENER 1978 ; WHITFIELD 1990), mais contrastent avec la situation observee en lagunę Ebrie ou une dizaine d'especes d'origine continentale se re ou peut se reproduire en milieu lagunaire (ALBARET 1994). II est egalement a noter qu'aucune espece anadrome ou catadrome n'a ete misę en evidence, et de telles especes ne sont pas non plus mentionnees par les pecheurs locaux (POIZAT & BARAN, in prep.). Ceci rejoint les observations de BRUTON et al. (1987) en Afrique du Sud, ou ces auteurs attribuent le faible nombre d'especes anadromes au caractere instable des regimes hydrologiques et de la ressource trophique.
V: Eludc biologiqitc.
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