Si un estuaire est generalement considere comme la zonę cótiere ou un fleuve se jette a la mer, ou se melangent les eaux continentales et marines, l'intervention de la sedimentologie et la prise en compte preferentielle de parametres biologiques, physiques ou chimiques a conduit chacune des disciplines impliquees dans 1'etude des estuaires a une definition souvent partielle au regard des autres.
En 1980, FAIRBRIDGE definissait 1'estuaire comme "une avancee de la mer dans une vallee fluviale jusqu'a la limite superieure de la zonę d'influence des marees, dans laquelle on distingue d'ordinaire trois secteurs : a) un estuaire marin ou inferieur, ouvert sur la mer ; b) un estuaire intermediaire ou se realise un melange intense des eaux douces et marines ; c) un estuaire superieur ou fluvial, caracterise par de l'eau douce mais sujet a une alternance maregraphique quotidienne."
DAY, modifiant la definition de PRITCHARD (1967) retenait 1’estuaire comme "une entite aquatique cótiere partiellement close, temporairement ou constamment ouverte sur la mer et dans laquelle existe une variation mesurable de salinite due au melange de l'eau de mer et de l'eau douce issue du drainage terrestre (ruissellement Continental)" (DAY, 1981)
Dans un souci d'unification, DAY et al. (1989) proposent de definir simpłement 1'estuaire comme "une indentation de la cóte en contact restreint avec 1'ocean et demeurant ouverte au moins temporairement".
Cette definition, dans un souci d'integrer les cas particuliers des embouchures de fleuves temporaires en zones semi-arides (par exemple au Natal, au Senegal, ou 1'apport hydrique Continental est temporaire), et de fleuves se jetant dans des mers sans maree comme la Mediterranee, ne fait plus mention du caractere saumatre ni du phenomene de maree, caracteristiques de la majorite des estuaires ouverts sur 1'ocean. Ces deux criteres - salinite et maree - restent cependant valides pour definir les limites des zones estuariennes dans le cas des fleuves cótiers guineens.
En effet ceux-ci ont un regime hydrologique simple, un debit toujours positif du fait de la forte pluviometrie, et ce debit est tel qu'ils sont en permanence ouverts sur la mer (pas d'obstruction par un cordon sedimentaire en saison seche).
L'onde de maree existant a la cóte peut donc s'y propager, et a Tinterieur des estuaires le melange des eaux douces et marines a lieu en permanence, sans stratification importante (estuaires "normaux, verticalement homogenes" au sens de DAY 1981).
Par suitę la definition de FAIRBRIDGE (1980) s'applique tout a fait, et c'est celle que nous avons retenue pour la delimitation de la zonę estuarienne du fleuve Fatala.
i: Presenłation generale.
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