330 CHOLERA
» On met dans des tubes des ąuantites de 0,5 ml des Solutions k ćprouver, et on ąjoute k chacun un fragment dlleon. On utilise la solution de Tyrode ęomme liquide diluant. On lit les rćsultats apr^s une heure d^ncubation au bain-marie.
» Quand la rćaction esc positive, le liąuide entourant Pintestin se trouble et contient en suspension des flocons de cellulcs ćpith&ialcs et de mucu* qtii, par agitation du tubę, se detachent dteux-memes du fragment dłileon. Le liąuide reste parfaitement clair quand la rSaction est n*gative.»[Trąd.]
Des ćtudes approfondies ont montre que le moyen le plus regulier pour produire le « facteur-filtrat » respoitsable des rćaetions precitees, consistait dans la culture de V. chołerae en bouillon d’extrait de boeuf gelose a 1 %. On 11’obtenait que des resultats irreguliers en milieux digćrśs et eneau peptonee, nuls en milieux synthetiąues. Ce facteur ne se trouvait pas dans les lavages, en eau physiologique, des cultures de 24 heures sur gelose, ni dans les autolysats des vibrion$ cholćriques.
Le facteur-filtrat s'avera assez thermolabile: il etait complćtement detruit par une exposition de 30 minutes a 50°C. Une rćaction acide, le maintien a Fetuve pendant une semaine, ou Faddition de 0,3% de formol (mais pas Faddition de 0,5% de phenol) exeręaient ćgalement une influence defavorable.
En discutant la portee de ces constatations, Singer, Wei & Hoa font ressortir que le facteur-filtrat s*apparente etroitement, par ses caractćres physiques, a une toxine bacterienne. Le fait que Bumet et ses collaborateurs (voir chapitre 3) tiennent ce facteur-filtrat pour un enzyme destructeur de la mucine — qu’il$ denomment mucinase — n’est pas, pour Singer et ses coltegues,«incompatible avec sa naturę de toxine, car il devient de plus en plus probable que les toxines bacteriennes possćdent certaines des pro-prićtes des vćritable$ enzymes ». Neanmoins, le fait qu’il existe, ainsi qu’il ressort des tests pratiąues avec des serums de lapins prepares avec les and-gćnes choleriąues H-hO, et O <Fune part, et avec des filtrats d^autre part, une relation antigeniąue etroite entre le facteur-filtrat et Fantigćne O de V, chołerae, plaiderait, de Favis de Singer et al., contrę Fidentite du premier avec la toxine eholerique. Car, disent-ils,
aToutes les veritables toxines bacteriennes, deerites jusqu*ici, sont des antig^nes spćcifiąues entierement differents des antigfcnes somatiques des bactćries qui les pro-duisent.»[Trąd.]
C'est pourquoi, la conclusion de ces chercheurs est que, du point de vue antigćnique, le facteur-filtrat est tres semblable, s*il n’e$t pas identiąue a Fantig&ne somatiąue de V. chołerae.
En considerant Fimportance pratiąue de leurs constatations, Singer, Wei & Hoa dćclarent que:
a La dćcouverte du F.F. (c^est-i-dire du facteur-filtrat) iPafiectera pas les mćthodes de vaccination cholćriąue, admiscs a Phcurc actuelle, car les anticorps produits par Pantigene somatiąue contenu dans les vaccins choleriąues protegent Pileon du cobaye contrę Paction de la mucinase de V. chołerae. Des exp£riences prSItminaires dSmontrent ąue les serums des sujets humains vaccin£s contrę le chotóra exereent une action neutra-lisante semblable & Paction des immunsćrums de lapin.»[Trąd.]