PROBLEMES D’lMMUNOLOGIE 269
5 ml d’eau peptonee repartis dans des tubes h essai allonges speciaux. Lorsqu*on ensemence ces tubes avec des selles presumees cholćriąues et qu*on les porte a 37°C, on peut voir, dans les cas positifs apres 2-7 heures1 selon les observations de Bandi, des amas de vibrions agglutines a la partie inferieure des tubes,
Divers auteurs ont souligne Futilite de la methode de Bandi ou de techniąues similaires pour le sero-diagnostic du cholera. En 1951 encore, Cossery declarait:
«Fai utilise couramment depuis 191$, le test de Bandi pour Fexamen des vibrion$ presumćs choleriąues.
Pendant cette longue pćriode je Fai employe dans plusieurs milliers de cas. II m’a toujours donnę une entiere satisfaction, a condition d*observer les deux points suivants:
1) 11 faut se $ervir dłun sćrum d’un titre ćlevć, a la dilution finale de 1/100 environ en eau peptonće.
2) II ne faut pas agiter les tubes k Fćtuve ni lorsqułon les en retire pour la lecture.»
Ohosal & Paul (1951, 1952) ont fait des essais comparatifs en utilisant la mćthode de Bandi et deux milieux hautement specifiąues, dont on dispose actuellement et qui seront decrits dans un autre chapitre, Ces milieux qu*ils trouvaient pleinement satisfaisants lorsqułils s’en servaient pour les etale-ments directs des selles presumćes cholćriąues, ne leur ont pas pcrmis de confirmer la superiorite de la valeur de ce test. Dans les conditions de ces experiences, le test de Bandi s*av£re utile pour le diagnostic du cholćra quand K ckolerae predomine dans les selles, tandis qu’une preponderance de microbes coliformes exerce une action opposee sur les resultats. Dans Fexamen en ąuestion, qui portait sur 285 echantillons de selles, la methode de culture a fourni 38% de rćsultats positifs de plus que la methode de Bandi.
Tenant compte de ces faits, le Comite OMS d’experts du Cholćra (1952)
«conclut que le test de Bandi ne donnait pas des resultats suffisamments surs pour que son adoption puisse Stre recommandee en vue du diagnostic biologique du cholera». fpage 41
En etudiant 81 souches choleriąues et 31 souches El Tor, Gispen (1937, 1939) a trouve que si Fon chauffait pendant trois heures a 56°C les sus-pensions de V. cholerne en solute salin alcalinisć, leur agglutinabilite etait generalement inhibee ou du moins fortement róduite, tandis que les sus-pensions de vibrions El Tor ne montraient pas cette thermolabihte. Un chauf-fage prolonge ou Faddition de bouillon ou d’eau peptonće aux suspensions chauffees, restaurait Fagglutinabilite des vibrions choleriąues. Selon
Du point de vu< historique, il n’cst pas sans intćrtt <J'indiquer que Achard Sc Bensaude <l$97) ont employć, en plus des d’a$glutinatU>n directe et pour metłre les agglutinmes en ćvidence dans le sćrum des cho!ćriqucs, une methode analoguc a cełtc qui Alt recommandee plus tard par Bandi. Ils cultivaicnt les vibrions cholćriques dans un mćl&n&c de 10 gouttes dc bouillon et 1 goutte de sćrum du maladc. Comme nous le noterons plus loin» Ransom Sc Kuashlma ont appliąuć, en 1898, une tcchriique similalce.