628996486

Definitinns dwerses de la geographie

A la difference cTautres Sciences ou disci-plines (physique, chimie, Sciences natu-relles, Sciences humaines, sociales ou eco-nomiques) dont les buts sont clairement definis et universellemcnt entendus, la geographie se presente avec un cortege de definitions tres diverses, de conceptions et d’orientations profondement influencees par les personnalites, et les temperaments des geographes.

II est plus facile d’identifier un geographe, de definir Pesprit geographique que la geographie elle-meme. Beaucoup de geographes se refusent memc a donner une definition de cette discipline !

Or, il faut que Ie professeur de geographie, quel que soit Page de ses eleves, ait une idee aussi precisc que possible de ce qu’il doit enseigner ; il faut aussi que ce qui est enseigne dans toutes les classes de toutes les ecoles et colleges du monde ait une certainc unitę. Nous ne parviendrons jamais, sans doute, a une uniformite semblable a celle des professeurs de chimie parlant de Poxy-gene ou des professeurs de Sciences natu-relles decrivant le systeme sanguin.

II faut cependant eviter que Penseigne-ment de la geographie ne soit vide de toute specificite, depourvu d’un apport original. Trós souvent ce qu’on enseigne sous la rubrique « geographie » est :

•    soit un ensemble de connaissances visant a presenter un panorama com-plet d’un continent, d’un fitat, d’une region ;

•    soit une serie d’initiations a des dis-ciplines specialisees : climatologic, botanique, demographie, economie politique, sociologie.

On peut dire que Penseignement de la geographie oscille entre ces deux póles. La premi&re tendance est souvent caracteris-tique des enseignements elementaire (7-10 ans) et moyen (11-14 ans). Le panorama devient un inventaire de produits, une enumeration de fleuves, de montagnes, de villes, d’Ćtats. Nous ne voulons pas dire que ces connaissances sont inutiles ; il est bon que les enfants apprennent les noms des grandes chaines de montagnes, des princi-pales villes, des principaux produits, des Ćtats proches ou eloignes du leur. Mais ces connaissances constituent, en quelque sorte, Pantichambre, le prelude a Penseignement de la geographie. Si celle-ci n’etait qu’enume-ration ou inventaire, un dictionnaire ou Pindex de noms propres d’un atlas rempla-ceraicnt avantageusement le professeur !

La seconde tendance est plutot repandue dans le second cycle de Penseignement secondaire (14-18 ans). Au lieu de former les eleves a Pesprit de synthese, de localisation, de « misę en relation », qui caracterise la geographie, on multiplie les digressions hors du domaine qui lui est propre pour apporter aux eleves une information economique, sociologique, demographique, etc.

Cette attitude est comprehensible car, dans la plupart des Ćtats, Penseignement des Sciences sociales ou economiques n’etant prevu ni dans les programmes ni dans les horaires, seul le professur dc geographie peut Passurcr ; mais il est regrettable qu’il le fasse au detriment de Penseignement de la geographie.

Les Sciences que la geographie qualifiait

22