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Au cours de 1’annee 1987, des conflits opposeront la compagnie Miron et la ville de Montrćal. En septembre 1987, la compagnie Miron entame la construction dłune betonniere sur un terrain en bordure de la carriere qui n’a pas ete rachcte par la ville. La ville dc Montrćal gele le permis de construction en attendant de changer le zonage du terrain pour eviter dc « faire subir a Saint-Michel unc autre industrie polluante »(Journal de Saint-Michel du 16 septembre 1987). A la fin du mois de septembre, Miron qui est cense quitter les licux, tente un recours en justice pour annuler le contrat de vente avec la municipalite. La ville prend malgre tout possession des installations en octobre 1987, le recours de Miron ne portant pas ses fruits. Montreal decide de faire disparaitre symboliqucment Miron, en detruisant les deux gigantesques cheminees qui caracterisaient la carrićre. «200 livres d’cxplosifs seront necessaires pour les faire tomber et 600 voyages de camions se chargeront d’en faire disparaitre les restes. Ce seront les demićres pierres a sortir de la carrićre Miron » ironise-t-on dans Pćdition du mereredi 23 mars 1988 du Journal Saint-Michel.
En 1989, Montreal lance le processus de consultation publique sur Pamenagement du site de 1’ancienne carriere Miron. Le rapport depose k la ville insiste sur la datę de fermeture du Centre de Tri et d’Elimination des Dechets (CTED), et sur Pimportance de profiter du. reamenagement du site pour revitaliser le quartier. La rcvitalisation du quartier y est vue comme prioritaire par rapport a la creation d’un parć environnemental de haute technologie. En janvier 1990, un reportage diffuse sur le rćseau TVA, montrant des camions en provenance de New York dćchargeant des dechets au CTED de Saint-Michel, fait scandale. Ceci remet sur le devant dc la scćne une vieillc rumcur d’un rćseau clandestin de transport des dechets en provenance des Etats-Unis, alors qu’une loi interdit Penfouissement des dćchets provenant de Petranger. Enfouir une tonne de dechets a New York revient a environ 100$ par tonne, alors que cela coute k peine 12,5$ par tonne a Saint Michel. « Des transporteurs quebecois qui livrent du papier dans la region de New York, y recupereraient des dćchets qu’ils enfouissent k Saint-Michel» dit 1’edition du 24 janvier 1990 du joumal Saint-Michel.