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Lorsque nous avons etc formćs aux Etats-Unis commc offi-ciers des serviccs sccreu, on nous a constamment formćs par rapport aux scnices secrets aiiemands. L’Allemagnc de l'Ouest hćberge vraiscmblabicmeni le plus grand nombre du personnel des services secrets amćricains cn generał. Sa situation centrale tan de 1'Allerragr.c dc 1’Oues: La basc logisaque ideale pour le scrsice seeret raiiitairc M.l. et pour la C.I.A. Ccst de la quc l"on envoie des agents cn Europę dc 1'Est, cn Union sovictiquc. au Moycn Orient. cn Afriquc. etc. On trouvc des ecoles de scrvi-ce seeret dans toute la Repub!ique federale. j’cn connais tnoi-mćmc une dans !e camp King a Oberurscl. Des forccs militaircs ayant roęues unc formation spćcialc — conime !cs « bćrets verts »> — statioanent entre autres 4 Bad Tolz d"ou iis sont fre-qucmmcni cuvo>ćs au Yicinam pcur des missions s pedał es sur l’ordre de Tarmee ou de la C.I.A. Moi-m&tne. j’ai ete mule au Vieinam a par;ir de la Rćpub!ique federale d’Aliemagne.

EN CE OUt CONCERNE MON ACTIVtTfc D* AGENT SECRET EN R.F.A.

Ce n’cst pas pour la C.I.A. que j’ai travaHle a Berlin-Ouest. tnais nous travaiiiions avec cl!e. Je travaillais la-bas au « Mili* lary Intelligence Dctachmer.t »*. C’ćtaic une organisation sccrćte. Nous ćtions dirigrs cocirac des civiis, tnais nous eiions des militaircs. Cćtait bicu sur une viofation au traite des quatre puissan-ces, puisquc le nombre de soldats a Berlin-Ouest est complć trćs exactement.

Nous avions dcii* fcnctions : I. passer des agents a l’Est — !c travail classiquc d'espionnage — c: 2. aider le B.N.D. et le B.F.V. dans son activite dc contre-espionnagc. Cest-i-dirc que nous epiions les cttnemistes a L’Universite librę, nous aidions a 1’ćcoutc de telćphones d’Amćricains et d’AHemands. Suivant un •accord entre Ics Etats-Unis ct la R.F.A. de telles activites de-vaient ćtre conduites par des boreatw aiiemands. Ics Amtricains aidaient dans 1’ombre a la chose. Les Aiiemands avaient ct ont 14-dedans 4 faire le travail « salissant »> pour les Amcricams.

Par exemplc, il y a justement un procćs devam le tribunal federal amćricain : un groupe d’Amćricains a accuse Ic minis-tere amćricain dc la Dćfcnse. Ils soutinrent sous le nom de « Berlin Democratic Club » le candidat democrate 4 l;c prćsi-dence Mac Govem. Pour cctte raison seulement leur courrier fut ouvert. leun tćlćphoocs ecoutes, les membres du Club sur-yeillćs ; toute one listę d'actions illćgales ont ćtt comroiscs. Maintcnant, le ministćrc de la Dćfcnse doit repondrc de cela. Les Amćricaifu ne peuveni pas accuser ie gouvcrnement fedćral allcmand. quoique sans aucun doute les bureaux aJlemands dc scrvice secict aient participe A ces manocuvres. De telles mach<-naiions n*ont pu avoir licu qu*avec Faide allemandc.

II y a i Heidelberg un ordinateur appele le C.I.R. (Centrę fndex Registry)- On y cent rai ise les informations des scniecs secrets ct celles faites sur certa mes pdrsonnes. aiiemands conune Amćricains. Cet ordinateur a etc mis cn place pour ser\ir de banque aux donnees des rapports des serriers secrets.

Pendant mon travail A Berlin, pour une unik secrćte. je ofoccupais de pretendues « recherches de source >* dans un bu-reau derriere une epaisse porte d’ader. Ce bureau ćtait plcin a craquer de fichiers. Lorsqu*une organisation qudconquc dc ser-vice seeret — amćricaine. anglaise, franęaisc ou allemandc — voulait savoir qudque chose sur une cenaine personne. ellc nous le demandan : si nous avions qudque chose. nous le com-muniquions. Nous erioos cn la maiiere toujours tres gćnćrcfo. ąudle que soit la raison pour laquclie Forganisation ou Ic gou-vemement en ąuestion voulait le rensdgnemeiu.

L£ CENTRE DE DOCLMENTATION DE BERLIN

Dans le centre dc documeotarion de Berlin sont cnrcgisrrćs tous les cas de « dćnazification>> du HI* Rrich. Ces documeats sont pnndpalcmcnt acccssiblcs aux Amćricains. Si qudqu’un convoitc une situation importante qui n’est pas souhaitće par les Amćricains, ils peuvent le faire chantcr A Faide de ce fidricr. Par Ic centre de documcntation. Ics Amćricains sont en ćtat de contróler les personnes composant Ic gouvcrnemcnt dc la Rć-publiąuc fedćraie.

Autant quc jc sache, par cxpćricnce personnelle, les extrć-mistes sont seulement surveilles A Berlin — que de notre cdte. des organisations aient ete noyautćcs, eda a etrtes pu arrfver. . mais en fait jc n’y crois pas — les Amćricains en tam quc tels sont bcaucoup .trop faciles a dćmasquer. Pour cela. on prenait normalcment des membres des scrvices secrets aiiemands. Nous mettions seulement A leur disposition notre logistique. notre eguipemmt techniąue comme les microphones. etc. Le niveau technologique de Fćguipc d*cspioimage est trćs elcve ; selon les