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I’ćtat do la civilisation, et 1’aotre, celai de la barbarie. Le premier avait, chez chaque peuple, aa codification de lois politiąues, civiles ct pónalcs qui rśpondnient aux besoins de sa nationalitć ; et si 1’omission d’etcndre cette codification au droit des gens se faisait vivement sentir, U tradition avait au inoins ćtabli des rćgles dana les relations diploma-tiques qui, sous 1’enipirc de la paiz, concernaient les rapports intema-tionauz.

Mais aussitót que la guerre venait a remplaccr la paix, on passait, pour a insi dirc, de letat civilisć k 1’etat sauvage, ou il n’y avait plus d'antrc droit quc celui du plus fort. Le premier inemoire que je soumis a 1’Acadćmie, en 1872, avait pour objet de montrer la necessitć de la codification graduellc du droit des gens et de la commencer par la ci vili-sation dc la guerre, qui devait avoir pour principes fondamentaux, lc rc-cours k la rnćdiation et a1’arbitrage pour pr£venir la guerre autant que possible ; le principe de legitiinc defensc pour la regler et pour fletnr la guerro do Tambition et de la conqu6te ; et lc principe de la moderation dans la conduite des hostilites et dans la stipulation des oonditions de la paix.

C’est ce progranune dont je demandais a la fois la rćalisation a 1’opi-nion publiąue, par ses congrćs internationauz, ct a 1'action collective de la diplomatie ct de la science, qui devaient s’unir pour travaillcr en coinmun a la codification graduelle du droit des gens.

On vit se reunir, k Bruzellcs :

En 1873, le Congres international qui se composait dc eavants juris-consultes des deuz cótesde l’Atlantique pour dćliberer sur la codification du droit des gens et les raoycns de substituer Tarbitragc a la voie des armes pour le reglement des conflits internationauz ;

Puis, en 1874, la conferencc k larfuelle un des grands souverains de TEurope avait invitó tous les Etata, grands, petit* et moyens a envoycr des ddeguśs de la diplomatie et de la science pour delibćrer en commun sur les lois de la guerre appropriees au progres de la civilisation. 1x5 souvcrain quiavait pris cette genereuse et liberale initiativc est celui qui vient de pćrir victimc d’uo oxecrable attentat qui, je ne cruins pas de le dire, est une honte pour la civilisation de notre epoque.

Je n'ai pas a revenir sur les actes de la confćrcnce de Bruxclles, qui ont fait Pobjet de mon czameu dans plusieure Communications 4 l’Aca-demie. Une conference projetee a Saint-Petersbourg derait continuer l’oeuvre de cellede Bruxclles qui avaitlai$s4 biendes desidcrała a realiser et bien des lacunes a reraplir. Mais les points noirs qui surgirent a l’ho-rizon politiąue ne permirent pas de donner suitę au projet de la confe-reoce de Saint-Pćterebourg.

C'est sous 1’influence du mouvcment d’opinion publique, qui rćclamait une codification graduclle du droit des gens en se próoccupant d'abord des lois de la guerre, que fut fondś a Gand, le 10 scptembre 1873> Tlnstitut dc droit internationai dont plusieurs juristes, 4 diffćrentes 6poqnes, avaient conęu et conseillć la crćation, ct notamment le savant correspondant de cette Acadćmie, M. Lieber, que le president Lincoln avait charge de rćdiger les instructions pour les armees des Etats-Unis, publićes en 1863. J'avais moi-meme insiste, dans ma premierę coratnuni-cation a 1’Academie relative a la ciyilisation dc la guerre, sur la neces-site de faire appel aux notabilitćs des juristes dans tous les pays pour arnver, par 1’action collectivc de la science, a la codification graduclle •lu droit internationai. Mais la cr&ition d’un Institut de droit interna-tional etait une oeuvre dont M. Rolin-Jacquemyns, qui cn ćtait 1’habile promoteur, ne se dissimulait pas les gravcs difficultós ; car il 8’agissait d’une science cosmopolite dont il fallait aller chercher les principaus rcprćsentants dans tous les pays, groupcr cn un faisceau amćricains et europeens, russes et anglais, autrichiens et italiens, franęais et alle-mands, malgre les differences de langage et d’habitudes, les divisions politiqucs, les prejugćs nationaux, et raalgrć encore les distances a francbir et les autres obstacles roateriels 4 surmonter.

L’Institutde droit internationai, une £ois fonde, dcrait apportcr une grandę rtserve 4 ne pas introduirc prćmaturement dans ses travaux la qucstion de la cmlisation de la guerre, qui aurait pu impliqucr l'cxamen critique de cclle de 1870. La conference de Bruzelles vint lui frayer la voie. Mais avant de s’y engagerserieuseraent, il vouIut gagnerdu temps, et dans la session de Paris de 1878, on rćsolut de s’occuper dabord de « Pćtude des codcs et des rćglements que les gouvernements de di-



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