peut, a la longue, conduire a des rćsultats extr6-mement prćcieux pour le dćveloppement de la coo-pćration internationale.
2) Coopćration entre les diverses branches des Sciences sociales. Ce n'est pas le lieu d'insister sur le caractfcre indispensable de cette coopćra-tion, non plus que 6ur les tentatives et expćriences de collaboration - voire d'intćgration - dćja rćali-sćes a 1'ćchelle nationale. Disons simplement qu'au cours des dernićres annćes, 1'Unesco et les organismes directement crććs par elle semblent avoir apportć une contribution essentielle a ce mou-vement. Le Dćpartement des Sciences sociales, par la structure de ses plans de travail (ćlabora-tion d'un vocabulaire des Sciences sociales, par exemple), par ses publications - spćcialement la Revue internationale des Sciences sociales - par le choix des participants a ses rćunions, s'esttrćs largement consacrć a une oeuvre de coopćration interdisciplinaire et a donnć au mouvement une impulsion remarquable. Le Conseil international des Sciences sociales, par la diversitć de ses ma-nifestations et travaux (tout particulićrement dans le secteur difficile et vital de la mćthodologie) a apportć de nouveaux matćriaux. Quant au Comitć international pour la documentation des Sciences sociales - dont la crćation reprćsente l'une des meilleures rćalisations de 1'Unesco - son action s*est situće, dćs le dćbut, sur le plan d'une com-plćte coopćration interdisciplinaire. Le Comitć a naturellement produit des travaux dont 1'intćrćt premier ćtait de caractćre disciplinaire, mais ils ont, presque toujours, ćtć conęus selon un plan central, comme les pićces dłun ensemble destinć a couvrir harmonieusement la totalitć du domaine des Sciences sociales.
Grace a toutes ces activitćs, un solide rćseau de coopćration interdisciplinaire est dćsormais en place a 1’ćchelle internationale, et ce rćseau reprćsente une innovation complćte par rapport a la situation d'il y a seulement une dizaine d'annćes. Cependant, il serait vain de dissimuler que cette coopćration n'a pas ćtć facile a ćtablir : les rćsul-tats dćja acquis ne sont pas dćfinitifs et il faut compter avec le poids des traditions, des routines, des intćrćts. En tout cas, 1'ćlan est donnć.
Un point doit Ćtre mis en ćvidence : 1'apport des associations internationales aux efforts de coopćra-tion pacifique entre l'Est et 1'Ouest. En principe, les rapports entre savants appartenant a des mondes idćologiques diffćrents n'avaient pas ćtć totalement rompus durant les annćes de la guerre froide ; mais le contenu effectif des ćchanges demeurait trćs faible, parfois inexistant. Depuis les annćes 1954-1955, les relations ont ćtć reprises sur une ćchelle apprćciable et a un rythme qui va, semble-t-il, s'intensifiant.
On peut en trouver la preuve dans la participa-tion, sans cesse plus ćtendue, de savants des pays de l'Est aux manifestations des associations internationales. Sans doute, ces rencontres n'ont-elles pas manquć de soulever des problćmes. II a ćtć parfois compliquć d’organiser un vćritable dialogue au lieu d'une simple juxtaposition d'opinions oppo-sćes - laquelle, en dćfinitive, n'enrichit personne et peut mGme susciter des tensions assez sćrieuses. Le pićge de la mćfiance et du dogmatisme (sinon mfime du sectarisme), n'a pas toujours ćtć ćvitć. Cependant, peu de spćcialistes seraient prćts a contester 1'utilitć finale de telles confrontations.
De plus les Associations ont ćtć, en cette ma-tićre, ćtroitement intćressćes au programme propre du Dćpartement des Sciences sociales. Leurs membres ont pris part aux rćunions disci-plinaires et interdisciplinaires organismes sur des thćmes varićs. Le principal intćrćt de ces manifestations a ćtć de faire ressortir les conditions et les difficultćs d'untravailcommunentre savants de l'Est et de 1’Ouest. Variables ^elon les disci-plines, les rćsultats enregistrćs n’ont jamais ćtć nćgligeables : on se connaft mieux de part et d'autre. C’est dćja la un acquis prćcieux.
C. EXTENSION DE L'APPLICATION DES SCIENCES SOCIALES
II n'y a pas lieu, semble-t-il, d'insister ici sur 1'utilitć - voire 1'opportunitć - d'une application des Sciences sociales a la solution des tensions et problćmes des communautćs. La question est en-core discutće, dans son principe mćme, par plu-sieurs spćcialistes portćs a considćrer cette application avec rćserve, sinon avec suspicion. Si 1'accord tend a se faire, de plus en plus gćnćrale-ment, sur la nćcessitć de cet effort d'application, la discussion reste ouverte quant a la formę qu'il doit prendre : en particulier, la question de la distinction entre les moyens et les fins - que beau-coup voudraient exclure comme telles du champ des consultations et des avis - continue de soule-ver des controverses. Reste enfin a souligner avec franchise que les possibilitćs d'application sont trćs diverses selon les disciplines et que, dans certains cas, elles apparaissent encore assez minces. C'est, au total, reconnaltre que l'oeuvre des associations et autres organismes de Sciences sociales dans un tel domaine a dti comporter des limitations souvent assez ćtroites, qui tiennent essentiellement a la naturę des choses et qu'il ne pouvait, dćs lors, 6tre question d'effacer par une action brusquće.
La voie suivie par les associations dans ce domaine a consistć a collaborer a la rćalisation du plan de recherches du Dćpartement des Sciences sociales - plan ćtabli, au moins partiellement, en fonction de quelques problćmes majeurs de notre temps. EL n'est gućre de sections de ce plan a la rćalisation desquelles les associations n'aient ćtć. depuis leur crćation, appelćes a participer d'une manićre ou d'une autre, parfois trćs ćtroitement.
A de nombreuses reprises, il a semblć possible au Dćpartement de confier a une association l'exć-cution intćgrale d'un fragment important d’un pro-jet dćterminć. Les associations ont ainsi pćnćtrć dans des secteurs oii les rćsultats de leurs travaux
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