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que possible rehausser son autorite aupres des princes regnants et de Pópiscopat, et lui permettre de faire adopter Pacte insti-tuant PUnion de Florence ainsi que d’en assurer Papplication pra-tique. II faut ecarter corame faux, le tómoignage suivant lequel le Cardinal legat aurait fait un sójour a Chełm a Poccasion de son voyage a Kiev, car il n’en est question qu’au XVII-e siecle, soit a Pópoque ou PUnion de Florence suscita des polemiques. Le chemin qu’avait pris Isidore conduisait par la Hongrie et la Pologne, a savoir par Nowy Sącz, Cracovie et Lwów. Les ren-seignements sur Paccueil qu’on lui fit a Kiev, sont incertains et contradictoires. Voulant expliquer la catastrophe dont il fut victime a Moscou dans le courant de Pannóe 1441, Pauteur ne se borne pas a s’en róferer aux fameux passage de Długosz, contemporain d Isidore, ou cet historien parle de la courte duree de PUnion aussi bien chez les Grecs qu’en Ruthenie et a Moscou, quoiqu’elle ait óte protegee par Pempereur Jean Paleologue a Constantinople et que le Cardinal Pait recommandee aux Ruthenes et aux Mosco-vites; bien plus, il insiste sur Paversion profonde que depuis des siecles elle inspirait aux peuples d’Orient, puis sur la rivalite entre Isidore et Jona, eveque orthodoxe de Riazan, qui se disputaient le siege episcopal de Kiev, Jona, homme de confiance des grands-ducs de Moscovie, etanfe continuellement en rapport avec le parti hostile a PUnion a Constantinople. II nous entretient ensuite de la lettre autographe que le papę Eugene IV ecrivit en 1442 a Florence et qu,il envoya a Jean Dowgird, palatin de Wilno, un des amis les plus proches de Casimir dans le Grand-Duche de Lithuanie, lettre que Monsig. J. Mercati decouvrit dernierement a la Bibliotheque Vaticane dont ii est directeur. Le Saint-Pere afflige et inquiet, ócrivit en meme temps a Casimir (cui efjicaces litłeras scnbimus; la lettre ne nous est pas parvenue, mais elle existait encore au XVII-e 9iócle), pour lui demander de faire des dómar-ches, afin que le Cardinal Isidore, ócarte du siege archiepiscopal de Kiev et jete en prison, filt mis en liberte (Scritłi d’Isido>'o il Cardinale Ruteno e codici a lui appartenułi che si consewano nella Biblioteca Apostolica Vaticana. Studi e Testi 46 [Roma MCMXXVI] 158). Le grand-duc Casimir se conforma au desir du papę, cependant il ne put restituer le siege archiópiscopal de Kiev au Cardinal ruthene, car Michel, fils de Sigismond, qui cher-chait 1’appui de Moscou, constituait une menace pour la couronne