La technologie ćvidemment la plus appropriće aux pays d'Afrique du Nord est le systfcme d' <§vaporat ion sous serre. Mais le rayonnement solaire est diffus par naturę, il faut de grandes surfaccs de vitrage et la production d'eau douce n'est que de 1'ordrc de A 1/jour par ra2 de serre (soit un rendement de 502 de 1'appareil).a MSroe avec un rendement de serre de 1002,dont on pourrait se rapprocher au prix d'investissemcnts et de complica-tions inacceptables, on ne ferait quc doubler ce chiffrc. La technologie de la serre est donc limitće & des installations de 1'ordre de 20 m^/j, ce qui correspond i 5000 o2 de serre envi-ron. Par ailleurs, les problfemes d'exploitation sont nombreux : corrosion par l'eau et lcs agents atmosph£riques, dlpOcs de sable et formation d'algues, dćfauts d'ćtanchćitć apparaissant A la suitę des dilatations et contractions diurnes et nocturnes r<pć-t£es, bris des vitrages par le vent ct les aninaux, etc.
Ces inconv6nients ont conduit les chercheurs h roettre au point des appareils 6vaporateurs plus performants et utilisant des technologies plus fiables. 11 s'agit, en particulier, d'un £vapo-rateur h multiple effet associć h un charap de capteurs plans clas-siques et ćvcntuellemcnt A un stockage d'eau chaude, si on dćsire rćaliscr une production continue d'eau douce (ce qui serable, par ailleurs, souhaitable pour le bon fonctionncment de l'ćvapora-teur). Dana cet ćvaporateur d'une dizaine d'effets rasserablls dans une seule et mtme cuve oćtallique cylindrique, on a cherchć h minimiser 1'ćnergie consomnrfe puisque, dans l'optique d’un fonc-tionnement autonome de 1'installation, c'est 1'ćnergie mćcanique ou 6lectrique obtcnue par conversion de 1'lnergie solaire qui coOte le plus chcr. On a obtenu une consomraotion d’Energie raćca-nique de 1'ordre de 1 kWh/m-* d'eau produite, soit deux & trois fois raoins que dans lcs procćdćs h multiple effet classiques. Un prototype d'ćvaporaceur de 1 m^/h se prćsentant suivant un cylindre d'axe vertical de 3 ro de hauteur environ et 1,5 m de dia-mfctre, a dtć rćalisć et fonctionne actuellement, couplć h un charap d'environ 500 ra2 de capteurs solaircs plans et & un stockage d'eau chaude, dans la station d'essais solaires du Centre d'Etudes nuclćaires de Cadarache (France).
“ Si on admet un prix de capteurs de 300 francs franęais au ra2. une durće de vie de 15 ans et la production de U 1/j par m2, le coOt des charges financi&res ramenć au nr* d'eau douce est de 1'ordre de 30 francs franęais. Ce chiffre est donc le prix plancher, si l'on suppose que l'exploitation est assurće par de la main-d'oeuvre familiale et gratuite.
Les autres possibilitAs d'utiiisaCion dc l'Ancrgie solaire A des fins de dArainAralisation des eaux consistent & associer lcs procAdAs classiqucs d'osmose inverse ou d*Alectrodialyse A un sys-tAme de conversion photovoltai'que ou thcrmodynamique de l'Anergie solaire. Mais le rendement de cette derniAre est faible, de 1'ordre de quelques pour-cent, et une telle solution ne semble pas correspondre A 1*uti 1isation la plus rationnelle de 1'Energie solaire.
NAanmoins, un prototype d'installation d'osraose invcrse de 15 m*/j d'eau douce & partir d'eau saumAtre A 2 g/1 a AtA rAa-lisA et fonctionne A l'heure actuelle; il est associA A un moteur solaire de 3 kW A cycle de Rankine A frAon. L'osmoseur est AquipA d'une turbinę dc rAcupAration du type Pelton permettant d'Acono-■iser 402 de l'Anergie raAcanique. Une installation plus impor-tante de 50 nP/j A partir d'eau saumAtre i 3,2 g/1, associAe A un moteur solaire de 10 kW a AtA misę en service en Egypte au dAbut de 1981.
Un prototype d'Alectrodialyseur associA A un moteur solaire & frAon a AtA rAalisA et vendu. Il produit 140 l/j par m2 de capteur (ce chiffre est A rapprocher de celui de 4 l/j par m2 pour les serres simples).
L'Anergie Aolienne peut Agalement Atre utilisAe pour fabri-quer de 1'AlectricitA pour le compte des procAdAs d'osroose inverse ou d'Alectrodialyse. Un prototype de 0,5 m3/h d'eau douce A partir d'eau de mer, associant le procAdA d'osmose invcrse A un aArogAnArateur de 4 kW, est en cours de montage prAs de Marseille. Des hAlices de 18 m de diamAtre permettant d'obtenir une puissance de 100 kW par vent de 13 m/s sont en cours de dAveloppement en France.
On peut aussi parfaitement envisager que 1'Avaporateur A tmil-tiple effet de 1 m3/h, dont il Atait question plus haut, soit associA A un champ de capteurs solaires plans pour sa fourniture d'Anergie thermique (eau chaude) et A une Aolienne pour sa fourniture d'Anergie Alectrique. Ce systAme semble Atre l'un des plus rationnels qui soient.
II est bien Avident que le problAme est encore plus immAdiat si l'eau chaude est fournie directement par une source gAothermale dont la tempArature ne doit pas Atre infArieure A 70 ou 80 *C pour