ginę belge nomme Henri Seroka. II habitait rhótel. II avait participe — m’expliqua-t-il — au Tilleul d’or de la Chanson a Evian, et comme les hótels etaient complets dans cette ville, les organi-sateurs du concours lui avaient trouve une cham-bre a Lausanne. Les eliminatoires avaient dure cinq jours et chaque matin il prenait le bateau qui fait la navette entre Lausanne et Evian. Le jury l’avait selectionne en demi-finale puis elimine au dernier tour, en depit des « acclamations du public ». Son echec ne paraissait pas 1’affecter. II etait la depuis une semaine et ne se decidait pas a quitter cet hotel. L’etat dłindolence et de torpeur qui le gagnait peu a peu l’ćtonnait lui-meme. II ne se souciait meme plus de sa notę qui augmentait chaque jour et qu’il ne pourrait pas regler. Nous etions contents de nous revoir. Henri Seroka me ramenait a un passe encore proche, aux apres-midi ou nous trainions, mon ami Hughes de Courson et moi, dans les locaux desoles des Editions musicales Fantasia, rue de Grammont. Nous y ecrivions des chansons et Seroka avait interprete l’une d’elles : Les oiseaux reuiennent> qui lui valut un accessit au Festival de Sopot et une medaille au Grand Concours de la chanson de Barcelonę. Depuis, les Editions musicales Fantasia n’existaient plus, beaucoup de gens de notre connaissance avaient sombre avec elles, mais il etait doux que nous soyons reunis au bord de cette piscine.
Nous eumes quelques jours de vacances a
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