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pierrcs de tniJle qui PnfTermissent, etc. 11 fit sabler lcs allees du grand et du petit jardin et construire un tr^s joli paviIlon, aincncr dans lcs cnnaux de l'eau exccl-lente qui se dechargeait dans un bassin de plomb, d’ou elle sortait par deux canaux de plomb dont Pun s’ouvrait pour ies besoins de la niaison ct Pautre pour faire un jeu d’eau. U dota la communaute d’un saiut ciboire d*argcnt, d'un tris beau calice fait a Paris et qui couta 350 livres, et. afin de pourvoir i» raliment spirituel et intcllcctuel dc ses moincs, il se procuta des livrcs de chant et de psalmodie, il auginenta la hibliotheque de trós beaux livres nouveaux.
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Quelle etait la vie interieure et la discipline au Rclcc? Nous le savons par les proces-verbaux qui nous resteut des visiteurs. M. Pćrennes a decouvert plusieurs de ces « cartes de visite ». L’une d’elles, celle du 4 AoQl 1676, redigće par Frere Jean Petit, abbe de Gteaui, met sous nos yeux les divers articles du rćgle-nient de 1’Ordre cistercien concernant la recitation de 1’office divin, Ja celebration des messes, la loi du silence, les confercnces. les sorties, la refcction, les depenses, le soin des malades. Tcniploi des deniers ou honoraires de messes, etc., le tout devant etre fait en conformttć avec Pesprit de pauvrete « essentielle a Petat rcligicux ». Tous lcs membres dc la Communaute devaient vaquer i Poraison mentale et & la lec-ture des bons li\Tes lcs dimanches et f£tes de com-inanderuent ; les jours ouvriers, hors les heures de 1’oHlce, le reglcmcnt leur imposait t quelque travail manuel en coinmun ». II leur etait prescrit de faire tous les ans une retraite de dix jours. Pour les repa*, ils etaient soumis au bref d’Alexandre VII qui ,ie permettait Pusage de la viande que trois fois par semainc et Pinterdisait absolumenl pendant PAveat et le (^areme. L’abbayc avait son botcllcrie et les re!i-gieux avaient le droit dc manger a\cc lcs hótes quand le pricur leur en donnait la permission, mais en
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•dehors des repas il leur ćtait defendu de nianger et dc boire avec ces derniers.
Entre autres details rćvćlateurs des mceurs d’autrc-fois : les statuts prćvoyaient pour les jcunes religieux et novices la contmunion tous les dimanches et felcs de commandement, et pour les prćtres la cćlćbration de la messę au moins trois fois par semaine, sauf lcs •emaines oii ils avaient k assurer, a tour de role, tous les jours, tant la messę conycntuelle que celle de Notre-Dame. Et ce dćtail dc discipline monastiąue : « Lors-•qu’il y aura quelque chosc d’importance concernant la communautć, elle sera asscmblće, et le supericur la proposera pour ensuite etre prisc rćsolution devant tous, et k Pćgard des afTaires de moindrc importance, il suflira de prendre conseil des anciens seulement >.
Lc dernier abbe du Relec fut du Vivier de Lansac, du diocese d’Achcz, licencić en theologie, ancien agent du CJerge de France, chanoine ct comte dc Lyon ct conseiller du .Roi. II fut nommć abbe du Relec en 1740; k sa mort, en 1784, Pabbaye fut alTectec aux econo-mats, c’est-a-dire que la gestion tcmporelle en fut conflćc k un administrateur nommć par le Roi.
Le dernier prieur fut Dom Claude Yerguet. du diocese de Dijon. En Septcmbre 1789, il fut elu avec Espilly dćpute du Clergć de Lćon a TAssemblee Natio-nale, ou il prononęa un l>eau discours en faveur des Ordres religicux. Mais il cut la faiblcsse de prćter serment a la Constitution Civile du Clerge ; il mourut dćfroquć, apres avoir ete sous-prefet de Lure.
A la Rćvo)ution, lcs religieux n’ćtaient qu'au nom-bre de quatre au Relec ; trois d’entre eux pretćrent 'e serment. L’abbayc avait etc supprimće en 1790 par PAsscmblec Nationale.
Je me suis attarde dans l’examen de cette partie historiquc i des informations touchant lc gouverne-ment de Pabbaye, mais je n’ai donnę la qu’un npcręu <lu contenu dc Pouvrage. II faul eacore y lirę les tristes