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land de Poulpiquet, sieur de Feunteunspeur, qui etait Pun des pretrcs les plus distingućs du diocese.
Theologien et juriscunsultc fort habile. licencić en Pun et Pautre droit, premier dignitaire, doycn, cha-noine official et yicalre genćral de Lćon, il composa plusicurs ouvrages (« Traitć des Confrćries religieu-ses ». — « Vie» de Saints de Bretagne: Saint Sulliau, Saint Tćnćnan » et * Annales lćonaises », sous formę de « Menioires », consultćs par Albert Lc Grand).
II fut, pendant sept ans, le chapcłain ordinairc et le prćdicateur des Ursulines. Mgr Cupif en fit aussi Ic confesseur de Maaie-Amke Picart (1), qul fut Iogće, quelque teinps durant, dans leur maison. « Mais bientót, nous confie le P. Maunoir, on jugea h propo® d’óter la vue de tant de choses extraordinaires a ces personnes retirees du monde, qui en ćtaient nćanmoins ćdifićes. >
Lc Couvent ćtait en de si bonnes mains que sa prospćritć allait toujours croissant. En 1639, M. Chris-tophc de Lesgucn decida de s’en faire le bienfaiteur. II etait grand archidiaere de I^on et protonotaire du Sićge apostolique, aprćs avoir ćtć recteur de Ploudiry, en 1619. II offrit 6.000 livres aux Ursulines. afin qu’elles pussent acheter un vastc terrain et y construire des batiments plus spacieux quc ceux ou elles rćsi-daient et oii elles se trouvaient fort 5 Pótroit.
01) Devinl la balustrado de 1'nufd dc Saint Pul Aurćlien, k la cathedralc, on lit sur one dalie:
MARIE. AMICE. PICAni). D. C. D. LAN. 1652.
Arnice Picart rat morte en odeur de saintete, apr*s avotr ii6 conduite par des voies estraordinaires, demeuraut dix-*ept ans sans prendrc de nourriturc. et souffrant. d*une tnanterc toujours scnsihlc ct souvent visil>U\ lc martyre du Saint du jour, ki hien quc son historicn. le vćn#rablc Pirc Maunoir, 1'appelle un niorff/rn/of/r i>ivunt. Sn mćmnirc est cncorc en venćration k St-Pol, ct on conduit fr£qucmmcnt k son tom-bcau les petits enfant* qui, en ayant Vk&e% ne marchcnt pas encorc. (Cf. La cathłdrate dc Saint •Pol... Chan. Pcyron, p. 61).
per et Lćon
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Apres dc multiplrs demarchcs, nprds des pourparlers laborieux et nu'me ćpineux, uvec un geutilhomme, Claudc de Kerrct, sieur dc Kćravcl, « qui leur mamjua de parole du soir au matin >, les religieuses rćussi-rent, .le 4 Mai 1644, a faire l’acquisition du raanoir noble de Kuroux, « cernć, de toutes parts, dc cheroins qui menaient de la ville k Kerroin et k la Chaise. »
Au moment de payfer, gros ćmoi! Sur les 12.000 livrcs quc coOtait la proprićtć, 6.000, — une fois dćfal-quće la donation de M. de Lesgucn, — restaient & la charge des Ursulines.
Or, elles n’avaient pu se procurer, par emprunt, que treize cents ćcus, c’est-i-dire trois mille neuf cents franca. Pareil chiffre ferait sourire aujourd’hui: k cette ćpoque, oii 1’argent ćtait rare, c’etait une pelite fortunę!
Dana leur erabarras, les religieuscs adress^rent une pritre fervente k leur Proteetrice de pródilection, la Trós Sainte Vierge. A 1’instant móme. une pcrsonne sur laquelle il etait, humainement parlant, impossible de compter, vint se presenter k la R. M. Supericure, Claude de Kerouartz ,et lui proposa de lui preteT la somme necessaire, ce qui fut acccptć avec les senti-ments que Ton dcvine.
Ce fait ayant ete divulgue, la derotion saugmenta fort en la chapelle des Ursulines ou l‘on se plaisait fi prier devant une statuette de Notre-Dnme du Vrai-Secours, considćree conime miraculeuse.
Cette statuette. qui a seulement 15 centimćtres de hauteur, est en jais. Aussi est-olle cćlćbre, dana la rnntrće, sous le nom dc Vierge Noire. Marie porte dans ses bras 1'Enfant-Jćsus, qui laisse retomber sa tOte, dans un geste charmant, sur 1'ćpaule de sa Nlftre.
Voici en quels terines les Chroniques de 1’Ordre s’cxpriment au sujct de cette « Image en relief ».