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2.1 Question centr; ; et hypotheses
Notre demarche, de naturę anthropologiąue, ne fait pas l’impasse sur la projection et permet la formulation d’hypotheses. Nous croyons que derrićre chaąue ąuestionnement se trouve un certain nombre de presomptions, d’autant plus que nous avons nous-memes vecu rexperience il y a quelques annees. Nous choisissons donc de presenter d’emblee nos pressentiments et notre comprehension face a cette recherche. «Nous ne sommes jamais des temoins objectifs observant des objets, mais des sujets observant d’autres sujets au sein d’une experience dans laquelle l’observateur est lui-meme observe.» (Laplantine, 1996 : 21) Les hypotheses emises ne visent pas a orienter nos resultats, ni k imposer aux etudiants notre propre vision de la realite, mais plutót a faire etat de notre rćflexion sur le sujet. Elles font donc partie de notre demarche scientifique, sans pour autant brouiller notre cheminement inductif.
Le moment cle de notre analyse demeure la periode posterieure au sejour. Toutefois, cet espace temps ne pourrait etre compris et analysć sans avoir eu un aperęu, ne serait-ce que fragmentaire, de la periode precćdent le depart ainsi que du s >ur en tant que tel. A notre avis, la participation k un projet d’etudes a 1’etranger, en permettant la rencontre avec 1’autre, peut jouer un role guidant la vie des etudiants au retour. Mais comment rexperience d’etudes a 1’etranger prend sens au retour dans : pays d’origine ? Notre expćrience personnelle et intuitive nous amćne a oser cette
question principale en regard au projet etudiant: selon la perspective du participant,
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quels sont les impacts de la mobilite etudiante au retour de rexperience? A cette problematique, une serie de questions sectorielles viennent s’ajouter :
Quelle(s) sphere(s) de la vie du participant l’experience influence-t-elle? Quelle est la manifestation concrćte de ces impacts emergeant dans la vie quotidienne des