188 LE CHOLŚRA
experimentales de cet auteur ne correspondaient pas exactement aux condi-tions naturelles, il etait certainement en droit d*affirmer que la persistance d’un certain degre d*humiditć pouvait amener une survie prolongee de K cholerae sur les lćgumes verts (et aussi sur les fruits).
II fant noter que les vibrions choleriques peuvent survivre sur les concombres, qui ont une reaction legdrement acide, pendant quelques jours — trois jours ainsi que Font prouvć Mackie & Trasler (1922) en Mesopotamie, et menie 5-7 jours d’aprós les obsemtions faites au Bureau d’Hygtóne de Berlin (1892). Aussi Hankin (1896b, citć par Stieker) iFincri-mine-t-il pas seulement les concombres d’£tre Fagent responsable de quelques cas de cholera dans FInde, mais il appuie cette hypoth£se en dćmontrant la prćsence de F. cholerae sur les lćgumes en question, II ne fait aucun doute que Futilisation d*engrais humains pour fertiliser les concombres, qui sont souvent consommes crtis, les rend virtuellement assez dangereux dans la transmission du cholera.
Fruits. Des recherches $y$tematiques, pradquees au Bureau d’Hygi£ne de Berlin (1892) sur des series de fruits et baies diverses, fournirent des resultats assez variables quant aux periodes de survie de F. cholerae. Celles-ci allaient de une heure jusqu’a trois et sept jours a la temperaturę du laboratoire, et śtaient quelque peu plus courtes (maximum quatre jours) a 37°C. On nota que les vibrions pouvaient persister un a deux jours a la surface des fruits secs d*Europe.
Les resultats obtenus par Pollak (1912) dans des conditions plutdt artificielles sont a comparer avec les experiences plus recentes pratiquees sur des selles cholerique$ pendant Fćpidćmie d’Egypte en 1947:
Sort<? de/ruit |
FoUak (1912)* |
Shousa |
(194$) |
Pommes |
16 jours |
— | |
Dattes |
— |
Exterieur: |
2 jours |
Interieur: |
3 jours b | ||
Raisins |
__ C |
Exterieur: |
2 jours |
Citrons |
14 jours |
Peau; |
3 heures |
fntśrieur: |
1 heure | ||
Oran ges |
10 jours |
Peau: |
3 heures |
Interieur: |
1 heure |
a Periode maxiimim observee.
b Gohar & Makkavi (1948) dont les declarations ne sont pas toujours en accord avec ęelles de Shousa prćtendent que «les dattes contaminćes de rexterieur |>euveiu vehiculer 1’infection pendant 4 jours et quc les organismcs ne peuvenł survivre longtemps h Fintę-rieur, probablement en raison de la reaction acide qui rćsulte de la decomposUion des hydrates de carbone
c Pollak se refere a Dobroklonski (1910) pour indicjuer que V, cholerae, bien qufil ne survive pas plus de 24 heures & Finterieur des grains de rai sin, peut persister a la surface des grappes pendant quatre jours, et m£me 12 jours sur les tiges.
On a constate, en Chine tout au moins, ainsi qu’on le verra plus loin, que les tranches de melon jouaient un role pernicieux dans la transmission