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de proprićtćs curatives, ne possedaient pas de povivoir antitoxique: les doses maxinuims de toxine choleriąue tolerees par les cobayes immuns n’ćtant pas supćrieures k celles que supportaient les animaux tćmoins.
Les constatations dTssaeif fu rent confirmćes par les etudes complćtes que lit Pfeiffer (1895 b) avec des serums de chevres longtemps immunisćes par des doses progressives et finalement enormes de vibrions cholćriques vivants. II trouva que meme le plus puissant de ces serums n’exeręait «aucune action antitoxique reelle », ni contrę la toxine des vibrions chole-riques tućs par le chloroforme, ni contrę la toxine contenue dans les cultures de V. cholerae en bouillon sterilisćes par le tolućne apres 20 jours dlncuba-tion.
II semblait, k premićre vue, contrairement k ces observations, que les cobayes qui avaient reęu dans le peritoine un melange de substances toxiques et de grandes ąuantites d’immunserum, toleraient des doses de toxine detix ou trois fois supćrieures aux doses lćtales pour les temoins. Pfeiffer trouva, cependant, qu*on pouvait produire une tolerance aussi ćlevee a un accrois-sement de la toxine si on remplaęait, dans ces tests, Pimmunsćrum par du serum normal de chćvre. II supposa donc que, dans les conditions de ses experiences, Fimmunserum, comme le serum normal, exeręait plutdt une action non specifique qui empćchait et retardait Fabsorption de ła toxine cholerique.
Pfeiffer & Friedberger (1908 a) firent une nouvelle et interessante etude du probleme que nous passons en revue, en employant, a cet elfet, des serums El Tor mis a leur disposition par Kraus en comparaison avec un serum purement bactericide obtenu par injection unique d*une dose minime de V. ckolerae a des lapins. On prćparait la toxine El Tor utilisće dans ces epreuve$ par a) centrifugation de Fexsudat peritonćal des cobayes qui avaient succombe a une infection intraperitoneale par V\ El Tor, et b) addi-tion au liquide surnageant de petites quantites de serum cholerique bactericide pour lyser les microbes non sedimentes,
Conformement aux experiences de Kraus et de Kraus <fc Russ, Pfeiifer & Friedberger constatćrent que le serum El Tor neutralisait łes effets aigus de l’exotoxme de V, El Tor\ Ils declarćrent, cependant, que
♦f dans lecas des toxines veritableset des antitoxines, nous trouvons un rapport ąuantitatif exact; la dose letale e$t neutralisće ou elle ne Pest pas. Dans le cas de melanges des exsudałs Tor et du serum Tor, les choses ne sont pas si simples. On observe ici, meme lorsqu*on emploie des quantitćs multiples de la dose minimum protectrice [de serum], une chute de la temperaturę [des cobayes eprouv£s] h 349C, qui peut s’accompagner d'autres signes d'intoxication (prostration tres marąuee) et qui apparait, d’une manićre caracteristiąue, 5-6 heures seulement apres Vinjection du melange.» [Trąd,]
PfeifFer & Friedberger conclurent de ces observations que l’exsudat peritoneal des cobayes infectes par les vibrions El Tor contenait deux sortes de toxines — une exotoxine neutralisable et une seconde fraction qui reprćsente Fendotoxine liberee dans la cavitć peritoneale des animaux