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COMPTES RENDUS
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1'egard de Digenćs Akntas, A. Dostał fait des considćrations onginales sur la version slave et sur 1’mtćret particuher de Deugenieuo Deianie (A propos de la uersion slaoe de Pipopie byzantwe Digenis Akritas). Le problfcme est d’un grand mtćret, ótant lić k une discussion plus etendue sur le rapport entre le slavon ecclćsiastiąue et le vieux russe Dostał mdiąue qu'il doit avoir existć une version littćraire slave antćrieure k celle folklonąue et qu’il a existć entre elles une influence qui est loin d'etre negligeable Sa conclusion est que les vanantes slaves ne sont pas une traduction litterale, fondee sur une version slave commune, probablement eccle$iastique et mćridionale. La necessitć d’une ćtude approfondie des anciennes versions russes est evidente, non seulement pour Thistoire de Tancienne culture russe, mais aussi pour l’exćgfese de Tćpopee de Digenfcs Akritas.
L'etude de H. Ditten, PxpPapoi? f,EXXoveę and łPci) x*xtoi bci den letzten byzantmischen Geschilssclireibern, ćlaboree a la suitę d'un dćpouillement systhematique des sources byzantines du XV® sifccle, presente un mteret non seulement linguistique, mais en generał permet une meilleure connaissance de la mentalite et de Tattitude de la societe byzantme envers le monde etranger, k la veille de la chute de Byzance.
La communication du professeur A Mirambel, Pour une grammaire lustorigue du qrec mtditual Problemes et mithodes, soulfcve quelques aspects d'un dćsiderat commun k tous les by-zantimstes : Telaboration d'une grammaire de la langue grecque medićvale, semblable k celle du grec classique et moderne. La langue parlee par les Byzantins a ćte considćree umlatćralement, soit comme dernifcre phase dćcadente de la langue classique, soit comme point de dćpart pour le grec moderne. Le professeur Mirambel souhgne que le grec mćdieval se presente comme une syn-thfcse correspondant k Tevolution de J'hellćnisme k travers linę existence millenairc Les ca-racteres spćcifiques du grec byzantin sont Tinfluence du chnstiamsme, consignee dans les ćcnts et ses differences determmćes par Thiórarclue des divers genres ecnts. Apres avoir signale les mćthodes et les quelques rćalisations de l'evolution linguistique k Byzance, on en tracę les lignes prmcipales k differentes penodes. L’auteur conclut qu’il est imperieuscment nćcessaire que les moyens d’expression de la pensće byzantme soient etudies systematiqncment et profondćment.
Pas moms mteressant, le rapport de E. Wellesz (Metody Construdion in Byzantme Chant), a soulignó la nćcessite de Tetude parallele de Tancien chant chrćtien de 1 Est et de l’Ouesl, de ses relatio is avec le chant populaire (aspect discnte aussi par D Stefamwić par rapport snrtont au chant serbe) et avec certams ćlements paiens
Lhmportance de la musique liturgiqufc des Balkans pour la connaissance de ce vaste clia-pitre de Part medićval en Europę est lmmense si on se rend compte que pour rćpoqne antćrieurr au VIII® sifccle les savants ne savent presque nen de concret sur Tancienne musiqne cliretienne et si on remarque rexistence des parallćlismes dans la musique hebraique-onentale et byzantme, la dernifcre representant, parait-il, le hen de transmission de Tancicnne musique cliretienne k TOccident europćen.
La culture byzantme, etroitement liće dans son ensemble k la thćologie, a 6tć profondć-ment mfluencee par TEglise. Un des aspects de ce plienomfcne caractenstique pour Byzance est abordć par H G Beck dans un ćrudit et ample rapport (Humanismus und Palamismus) ou l'on presente les ótapes prmcipales de Thumanisme byzantm, en msistant sur quelques aspects de la culture byzantme au XIV® sifccle. En ce qui concerne Thumanisme k Byzance, les pomts de vue des savants sont loin de presenter une position umtaire On voit parfois se manifester la tendance de qiielques savants de rapporter ce phenomene complexe k Thumanisme de TEurope occidentale, considćree comme ćtalon, d'autres s'arretant seulement k Pexpression thćologique de ce mćme humanisme byzantm Dans son rapport, H. G. Beck clanfie nombre d’aspccts par-ticuliers ct son merite rćside surtout dans le fait qu'il attire Tattention sur les problemes que les recherclies ultćrieures doivcnt prendre en consideration. Inleressantes, croyons-nous, sont les contnbulions de G Schiro qui, dans son rapport complementaire, essaie de defmir les caractć-ristiques de Phnmanisme byzantm, en rapportant, quelquefois, Thumanisme aux circonstances