214 Comptes rendus 16
renversement de Ceauęescu; qu’en mćme temps se sont maniłestćes des positions plus radi-cales, anticommunistes c'est parfaitement vrai, mais c'est seulement * les jours $uivairts o— comme je l’ai ćcrit — qu'elle sont devenues dominantes.
Mais je voudrais niontrer maintenant comment M. Pippidi exerce «la criticjue des textes 9:
Mon texte:
% Les gens manifestćrent une solidaritć extraordinairę, une coalition genćrale se forma spontanćment autour d'un seul ob-jectii: le renversement de Ceausescu. Evi-dement, les jours suivants, et cela aussi sous 1’effet d'actions dirigćes par diverses forces, certaines d'entre elles probablement en liaison avec des agents des services ćtran-gers, le programme se radicaliJa et devint nettement anticommuniste. Des immix-tions ćtrangdres, k Timięoara surtout, sont probables, mais elles furent rapidement submćfgees par 1’action extraordinaire, spontanće de milliers, de dizaines de milli-ers , de centaines de milliers et mćme de millions de Roumains. Ce fut donc une rćvolution nationale qui, au cours d’une seuie joumee — le jour dćcisif <iu 22 dć-cembre, quand Ceausescu s’envola en heli-coptćre sous la formidable pression de 1'iramense foule qui avait entoure le sićge du comitć centrale du parti communiste — changea, aprćs un demi-sićcle d'oppression, les destinćes d’une nation ».
L'interpYśtation de M. Pippidi:
♦ ...1'auteur, qui dćfend la these *d'une re/olution nationale en dćcembre 1989, commeuce par dire que la solidaritć se forma spontanćmei t autcur d’un‘ seul objectif: le renversement de Ceau$esc\i *, ponr ajouter ensnite que seulement 1’acti n des agents des services etrangers (a-t- n prouvć lenr prćsence ?) a entraine la radica-lisation du mou*/ement qui "devint nette-ment anticommuniste", sans pouvoir ntan-moins lemporter contrę la fermetć *' le milliers, de dizaines de milliers, decenta n s de millfer.4 et mćme de millions de R u-mains"*.
Veuillez comparer les textes et constater ou j’ai soutenu que * seulement 1 action des agents de services ćtrangers a entrainć la radicalisation du mouvemeiit *? et surtout ou ai soutenu que ce fut le nombre des Roumains qui a imposć qn’on renonce au mou/ement * nettement anticommuniste :>?
Allons plus loin:
Mon texte:
i Le soir fut adopte le premier progranune du Front de Salut National, constitue cc meme jour. Par ce programme, ił ćtait mis fin aux structures dirigeantes jde 1'Etat et aux structures du parti unique, ótaient adoptćs le pluralisme politique, le systeme de rćconomie de marchć, les libertes et, en premier lieu, une pleine liberte de la presse. Avec la rćaction a ce programme se concretisa la premierę opposition entre les partisans de 1’ancien rćginie .communiste qui n’auraient dćsirć que le renversement de Ceausescu et ceux qui — c'ćtait la majo-ritć — youlaient un passage irrćversible k une nouvelle socićtć dćmocratjque •
intcrpreiaiicn dc M. 1 ippidi:
• Aprćs ce pompeux exorde, on dćcou/re que, tai.dis que «les partisans de 1’ancien rćgime communiste n’auraient desjre que le renversemeat de Ccau^escp >, la majoritć exigeait *un passage irre/ersible a une nou/elle ęocićtć dćmocratiqne >. Cest un peu obscur, il faut ravouer. La seule expii-cation serait que 1'auteur conęoit la dćmo-cratie et la dćconHnunisation comme pppo-sees 1'une £ 1'autre. $
On peut sedemandersurquoi s'appuie — dansce que j'ai ćcrit-?- la*conclusion qu© n^attri-bue M. Pippidi sur 1’oppositiorl entre tla dćmocratie et la dćeommunisation ♦?
MaW, passant pltis loin, M. Andrei Pippidi m'aćcuse d'avoir considćrć YiMetvention des mineur^ (•parfaitement justifiće •. Voil4 mon tfcxte: