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PROLEGOMENON
norcm impendit parenłibus, quamvis non habeai habitum pidatis
Cest donc bien par 1’acte lui-meme qu’il faut commencer notre etude pour en scruter les determinations fondamentales. N’est-ce pas la 1’objet propre de la theologie morale qui, d’apres les donnees de la foi, dirige Taccomplissement de nos actions hu-maines pour les conformer avant tout aux preceptes ? Ce sera notre premiere partie.
Toutefois, comme les habiius uirłutum sont les jontes actuum, leur etude pourra nous eclairer davantage sur 1’acte lui-meme et ses determinations; et s’il reste quelque doute sur la position assez singuliere de saint Thomas dans 1’indication des sources d’obligation du prćcepte, c*est a ces Jontes qu’il faudra recourir pour avoir une solution nette et definitive de sa pensee sur I’au-móne. Aussi dans une seconde partie nous nous demanderons a quelle vertu il faut rattacher cet acte obligatoire K
1. Ce procede se justifie par !a naturę meme de ce travail de recherche sur un point precis de doctrine, et par la meme suit la route inverse des principaux manuels de theologie morale actuels, qui eux, ayant a codifier le resultat des travaux, groupent sous chaque vertu premierement expliquee les differents actes obligatoires ou conseilles et leurs modalites; mais la partie principale reste quand meme 1'acte a poser, objet de merite ou de chatiment. On peut voir comment le P. Vermeersch a mis ce point bien en lumiere en intitulant son second tome De cirtulum cxercitatione: (( Ut suus honor maneat virtutibus, et tamen theologiae motali suum proprium obiedum in koc tomo Dindicemus, eum appellacimus « De Dirlutum exercitatione)): exercitatio oir-tutum simul et actus dicit, et relationem actuum ad car i as cirtutcs exprimit)) (Theol. mor. principia-responsa-consilia, t. II, p. XVII, 2e ed., 1928).