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de tout ee que vous yenez de dire.” Le superbe Aman fut donc furce de seryir lui-rneme au triomplie de Mar-docliee, et il retourna chez liii en grandę hate, la ragę dans le coeur et la lionte sur le front. Pendant qu’il ra-contait son ma Hien r a sa fcmmeet d ses ainis, les ser-yiteurs du roi suryinrent, et 1’obngerent de se reudre a 1 instant au festin que la reine avait prepare. Le roi, au milieu du rep as pressa de nouveau Estlier dc lui de clarer ce qu’elie souhaitait; mais elle cliangea tout d'un coup sajoie en tristesse et s’eoria: „Oh roi, si j’ai trou-ve grike devant vos yeux, je vous conjure de inac-corder ma propre vie et celle de mon peuple; uous avons un ennemi dont la cruaute refombe sur le roi mćme.” Le roi lui demanda: ,,Q,ui est cet ennemi? Qui est assez puissanf pour oser faire ce que vous yenez de dire?” Alors la reine se tourndnt yers Aman, s’eeria: „Uiiliommecrueletun adyersaire acliarne; cest cet Aman que vous voyez, cet homme plein de malice et de trahison.” Assuerusconfusetindigne.de se voir ainsi trompe, entra dans le jardin pour prendre sa derniere resolution; alors Aman alla se jeter aux pieds d’Estber pour la prier (fobtenir sa grace du roi qui, etant entre dans cc mfime moment, et voyant Aman penehe sur le lit de la reine, s’imagina qu’il youlait outrager Estlier en sa presence. Transporte de colere, il ordonna qu’on pendić son perflde farori a la potence quil ayaitfait dres-ser pour Mardodiee, donna a celui-ci tous les biens et toutes les dignites d’Aman, et permit aux juifs, par un autre edit, de defendrę leur vie, de tuer et d’exter-mincr Ieurs ennemis et de prendre leurs depouilles. Ainsi le meme jour ou Eon se preparait a extermi-ner les Juifs, ceux-ci se yengerent de leurs ennemis, en firent un grand carnage, et leur rendirentle malqu’ils