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eneore plus ses freres contrę liii, et ils liii dirent: Croyez-vous donc que vous serez notre roi, et que nous serons soumis a yotre puissance? Quelque femps apres illeur racouta un autre rćve; J’ai vu, dit-il, en songe, que le so-leil et la lunę etonze etoiles nfadoraient. Quoique Jacob a qui il avait raconte ces mfimes rfives, peusat qtie Dieu les nvait enyoyes a sou fds Joseph, il le gromią pourtant de ce qu’il les puhliait, et lui dit: que veut dire cesouge? crois-tu que moi, ta mere et tes freres nous nous pro-sterneronsdeVanttoi?Les autres enfants de Jaeob efaieut donc transportes d’envie et de jalousie contrę Joseph; et un jour qu’ils ćtaient alles bien loin mener leurs łrou-peaux, ils virent vcnir Joseph que Jacob avait envo-ye pour sayoir de leurs nouyelles, et ils se disaient 1’un a 1’autre: Voici notre songeur qui vient; allons, tuons-le. Ruben qui rfetait pas si mechant que les autres, dit: „Ne le tuons pas, jetons-le dans unc de ces citcr-nes; mais ne repandons point son sang. 11 disait ceci dans le dessein de le tirer de leurs mains, et de le rendre a sou pere. Aussitót donc que Joseph fut arrivć pres de ses freres, ils le jeterent dans une citerne sans eau. S etant mis a manger, ils virent ąrriyer des marchands Ismaelites qui s’en allaient en Egypte. Juda conseilla a ses freres de yendre Joseph a ces marchands, et de ne pas souiller leurs mains de son sang. Ses freres con-sentirent a ce qu’il disait, et apres l’avoir tire de la citerne, ils le yendirent vingt pieces d^rgentttuK Isma-elites qui remmenerent en Egypte. Puisils prirent la robę de Joseph, etfayant trempee dans le sang d’un chevreau qu’ils ayaient tue, ils la renyoyerent a Jaeob, lui faisant clire: Voiei une robę que nous avons trouvee, yoyez si c’est celle de votre fds, ou non. Le pere 1’ayant recon-nue, s’eeria: C’est la robę de mon fds; une bete sauyage l’a deyore, une bete cruelle a devore Joseph! Et ayant