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Les theoremes de M. Tars ki concernent le probleme de la comparabilite des nombres cardinaux et la ąuestion des ope-rations fondamentales avec eux, a savoir: addition, soustraction, multiplication et elevation en puissance.
Pour le premier de ces problemes, M. Tarski utilise, outre les relations classiąues introduites encore par C a n t o r: <C
etc., certaines relations analogues <C>, <* etc., negligees jusqu’a present. Voici la definition de la relation fondamentale O:
1. On a:m<C*n, lorsquem = 0, ou bien, lorsque chaque ensemble de puissance u peut etre decompose en nt ensembles non-vides et disjoints(ou — ce qui revient au meme— lorsqu’il peut etre transforme d'un faęon univoque en un ensemble de puissance nt).
La relation -O possede beaucoup de proprietes analogues a celles de (elle est p. ex. reflexive, transitive et monotone par rapport a 1’addition et a la multiplication). En admettant l’axiome du choix, on peut meme demontrer que les deux relations sont identiques. Sans cela, on obtient seulement les theoremes:
3 (T). u etant un nombre fini ou un aleph, ou bien — nt un nombre fini, si m <> n, on a: tn tt.
4 (T). Si nt<>n, on a: 2m<^2n (et en generał, pour
p =4= 0: pm<pn).
Un lemme, qui ne parait pas trop interessant par lui-meme, joue cependant un grand role dans les recherches de M. Tarski concernant 1’addition et la soustraction:
5 (T). Si A~B> il existe des ensembles CVCVDX et D2
remplissant les conditions: A — B = C} -j- Cv B — A — Dx~\- D2) Cj. C2 = 0 = Dx. D2> C, ~ Dv C2 “I- A.B ~ A.B ~ D2 -j- A . B»
Traduit en langage de la theorie des nombres cardinaux, le lemme 5 prend la formę suivante:
6 (T). Si m + p = m + q, il existe des nombres u, Pj et ql
tels que Ton a: p = it-f-p1, q = it —(— c\v nt —px = ni = ni —f- qi*
En remplaęant dans la these du th. 6 la derniere egalite double par la condition equivalente: pj. X0 ^ tu et . K0 nt, on
arrive a une proposition qui permet de deduire d’une faęon ele-mentaire et purement arithmetique les theoremes connus et im-portants de la theorie des nombres cardinaux, comme p. ex. le theoreme de M. Z e r m e 1 o: lorsque m —m-j-it, alors m =