qu i tire a pres de -10.000 cxerapkiircs, rcnseigne et stimule tous les defenseurs de la natalite Pour documenter le corps enseignant, elle a de-pcnse plus de 350.000 francs depuis la guerre, et elle envoic constamment k la Presse des articlcs, des notes, des statistiaues frannantes.
Voici enfin une des demieres rćalisations de rAUiance Nationale : du jour ou a ete misę en vigueurf fin 1936, la loi sur 1’arbitrage, 1’Alliance Nationale a adresse a tous les arbitres et surar-bitres dont elle a pu se procurer le nom des dos-siers leur exposant le peril de la denatalitć, leur montrant 1’ecart immense qui separe le niveau d’existence des travailleurs charges de familie de celui des sans-enfants, leur demandant d’affec-ter au relevement des allocations familiales une partie des sommes qu’ils croiraient devoir allouer pour une augmentation de la rćmunćration des travailleurs.
Les resultats obtenus ont ete considerables : de trćs ncmbreux surarbitrcs ont bien voulu s’inspirer de nos suggestions et, grace k l’Al-liance Nationale, des dizaincs de millions ont ćte mis ainsi k la disposition des mercs de familie pour nourrir leurs enfants, au lieu de servir k relever les salaires de jeunes celibataires, qui en auraient certainement fait un usage bien moins utile.
L'A|liance Nationale ne fait jamais de politi-que; elle ignore les questions de personnes et ne lutte que sur le terrain des idees. Elle n’a jamais cachć k un gouvernement franęais ce qu’elle pen-sait de son inertie ou de 1’insuffisance de son effort k 1’egard de la dćnatalitć : aucune autre association franęaise ne parle avec plus d’inde-pendance et d'energie. Mais elle dćfend avec tant de dćvouement les interets de la France et de la justice sociale que son Prćsident, qui multiplie ses demarches auprćs des ministres, est toujours accueilli de la maniere la plus courtoise; quant aux hommes politiques, il les a vus « de Thorez k Louis Marin », et il a constató qu’il n‘en est guere dont il soit impossible d'obtenir quelque chose, dans un domaine quelconque, en faveur de la natalitć, ou dont une demarche defórente mais ćnergiquc ne puisse attenucr la nocivit6 k 1’egard de la familie. Sans cesse TAlliance Nationale cherche et trouve la voie des rćalisations.
Depuis 25 ans, je lutte, de toutes mes forces, avec TAlIianco Nationale, contrę la dćnatalite; depuis 25 ans je me heurte avec elle k 1’igno-rance, a 1'incomprćhension, a 1’inertie, et pourtant jamais je n’ai ete plus convaincu qu'aujourd'hui de la possibilite d’enrayer la depopulation et de faire vivre la France. Le jour ou le peuple franęais, connaissant enfin la verite sur sa situation, inculquera de nouveau a sa jeunesse le culte du devoir, le jour ou il rendra pleine justice aux peres et mercs de familie et ou il les mettra k 1'honncur, il naitra assez d’enfants pour assurer k notre pays un avenir de paix et de prospćritć.
Cet avenir, TAlliance Nationale a largement contribue a le preparer.
Avcc des rcssources bien faibles (son budget annuel n’avait pas depassć 500.000 francs jus-qu’a l*an dernier), elle a accompli une ccuvre dont la grandeur etonne. Si la France s’eveille enfin k la conscience du danger, c'est a TAIliance qu'elle le doit; si elle s’est donnee depuis 20 ans une legislation familialc qui, bien que tres insuffl-sante, a freine considćrablement la dćnatalitć, c’est-^-dire a fait naitre des centaines de milliers d’enfants de plus, c’est grace, avant tout, k 1’Al-liance Nationale; si les allocations familiales de tous genres rapportent maintenant plus de qua-tre milliards par an aux mćres franęaises et k leurs enfants, c’est, pour une large part aussi, grace k cette association. Le rendement des efforts accomplis, des sommes depensees a ete immense.