Los trouvailles sont plus nombrcusesdanslo palóolithi-que plus recent. Lastalion magdalónienne de Le Veyrier estsise liors dii territoire proprement jurassien; par contrę, on connait des cavernes etdoslocalit.es en pays ouvert aux environs d’01ten, it Pentree du Mauenstein, dans la val)óe de la Birse ol dans la region do SchafThouse.
Lo Kas loch pros do Winznau ot lo Kopili, sis plus haut, ont fourni des documonts magdaleniens : do monie lo Muhloloch ct la Salihdhle ótudiós par Th. Schweizer a Olton. On doit a F. Sarasin des rapports sur los grottes de la vallće inferieure de la Birse (Die steinzeitlichen Stnlionen des Birstales zwischen Basel and Uelsbertf, dans Neue, Denlcsclirifl d. schweiz. nalf. Ges., vol. 40). Solon cel auteur, malgró le grand nombre dos cayernes de la region, seules les suivantos furent occu-póes par les habitauls prahistoriąues: celle de Permitage dans le rocher du chateau de Birseck. un abri sit.uó non loin, dans le Hołdę Felson, un autre dans la cluse pros d'Angenstein, une caverne dans lo Kaltbrunnontal, une dans le rocher du chateau de Tierstein, collo de Liesberg, une on lin dans le rocher de Courroux. Seules les cavites situćes h un nivcau peu elcve furent utilisees ; elles no sont qu*a 6-15 mótres au-dessus de Peau. Toutefois elles iPetaicnt pas conditionneos par la rivióre ; de prófórenco, on choisissait les grottes sises dans des endroils resserrós ou la defense ótait facile et la chasse favorisee. Ces memes avantagos incitórent probablement aussi les chevaliersdu moyen ago a ólever leurs castels aux memes endroils .Out re les sta t ions classiques du Schweizersbild eL du Kesslerloch. K. Sulzberger a fait connaitre encore dans la nieme rć-gion : la Rosenhalde dans le Frcmdental, los Vordoron Eichen et le Kerzonstubli pros de Lobu ot 1’abri sous rodie do la Beset/.e.
Durant Pepoąue neolithiąue, toute une serio de ces stations palóolithiąues continuerent ii 6lro occupees. 11 en faut conclurc que la civilisation nouvelle, caracteri-sóe par la vie sódontairo, ragriculture ot Pelevage du betail, ne fut pas importee par des envahisseurs. On connait ąlors un nouveau modę dłćtablissemcnt, les palafittes, qui s’óteudcnt du Lóman au lac de Constance, et sont aussi connus dans les lacs du Nord-Ouest (Dópart. du Jura). Les palafittes furent ćtablis sur les rivifero$ et los lacs probablement sous Pempire de la crainte do 1'hoinme pour Pimmense forót vierge, et leur situation ost due au fait que los clairióres n’existaient que le long des cours d’eau. Dans la region du Jura seulemont, on trouve les doi mens et menlurs, qui appartionnent a la culture de PEurope occidentale, et nłont jamais penćtrć dans lc Mittelland. On connait los dolmens d'Auvornier et d’/Rsch (C. Bale-Campagne), toinbeaux communs ou ossuaires, oii les morts etaient places dans de grands caveaux a deux etagos. La Pierre percóe do Courgenay, qui iTest plus sa place originello, serait ógalemenl rentróe d’un dolmen, appelć aussi Seelenloch. Des men-hirs existent i\ Corcelles prós Concise, Grandson, Bon-viilars, et au pied du Jura, a Attiswil (V.-II. Bourgcois : Les monumentu mtgalithiyues le long Un Jura suisse). Los principalosstationsintćrieuresjurassiennes sont la grotte du Four dans les gorges de PAreuse ou G. Bellenot a trouve en 1917 une collection neolithiąue composee dc diverses pointes do flćches. Sur lacroupejurassique.de Hamolen (Com. d’Egerkingen, C. Soleuro), Th. Schweizer a dóter-minó une colonisation neolithiąue (JSGU 1925, p. Al). LO. TatarinolT a ótudie lo Dickenbannli, prós d’OJten, qui comrnande Pentrće du Mauenstein. La moins ancienne station de palafittes de Pextremite du Jura est celle de Wcier pres de Thayngen, fouillee par K. Sulzberger. Durant PAge du bronze, les conditions de la civilisa-tion ne changerent pas beaucoup. Les premieres trou-vailles de roues de chars en bois et bronze attestent ja naissance et lc developpement dos moyeus do transport. L’architecte A. G er ster, de Laufon, parvint dornie-rement ii dócouvrir du cdtś des Roches de Courroux, uno routc próhistoriąue, conduisant Ue Dolórnont ii la Vorbourg. Kile ótait reoonnaissable aux ornióres profon-dement taillecs dans la rodie sur tout le parcours. Lc temoignage si discutó d'A. Quiquercz reęut ainsi la con-firmation d’un profcssionnel. On doit aussi a A. G er ster Petude d’une station terrestre de Pilge du bronze sur les Roches de Courroux. Elle est sise au Sud-Ouest du sommet ot ótait protegćo on aval par une muraille do pierres sóchos..Cbi Lrouva un foyer, des dćbris de poto-rios riclu*mont decores ol une urnę hauto do 80 cm. (renseignernouts de A. Gerster, architecte).
Le Hallstatt a laissó do for les traces dans le Jura. On ignore toutefois si les fonderies do for remarąućes par A. Quiquercz remontent juscpfa cette ópoąue (Qui-ąuerez : De l'dye du fer, recherchcs sur les nnciennes foryes du Jura bernois, dans ASJ 1860). Co iPólaienl certainoment pas dos fonderies au sens actuel du mol, car lo procśde ne devait permettre quo d'amollir lo for. Dans lo. vallon de Vor1 prfes de Boudry, le pasteur Bollier a signale un ccrtain nombre do tumulus de Hallstatt qu’il a partiollement fouillćs. L’un contenait un cavcau funobrc ot ótait couronnó d’un menhir (JSGU 1918, p. 44). lin autre groupe de tumulus so lrouvait dans la foret do Bussy sur le territoire de Va-langin, il a etć fonille par P. Vouga. Dc me me tout Ir Jura de langue allemando et ses terrasses abri tent des cimotióres ou des tumulus isolós do cette ópoque. Subingen, Bannwyl, Oborgdsgen sont. los plus connus (Meicrli : Arch. Karle. Sololkurn).
Avec la pćriode de la 'feue, nous rcncontrons les premiers peuples connus de Thistoire de notro pays. Les anciens ócrivains nous ont transmis leurs noms et nous savons qu'ils occupaient tout. le pays situó entre les Alpes et le Jura, y compris celui-ci. L’etude des anti-quites nous a familiarises avec leurs ótablissemonts et leurs lieux funebres. On iron connait toutefois quo trois dans lo. Jura nouchfitelois (I). Viollier : Sópullures du second dye du fer, p. 124). Mais la proximitó do la \ ille celtiąue d’Avonticum, du camp fortifió de la Tóne, ot des places aux noms celtiques du pied du -Jura : Salodururn, Olten et Yindonissa parlent en faveur d*une forte colonisation de toute la region jurassienne. Le fait que la plupart des monnaies ccltiques furent Irou-vóes dans le Jura, h Nunningen ct Balstal, par exemple, confirme cette opinion (K. Meisterhans : sElleste Gesch. des Kls. Sololkurn, p. 20). Des monnaies des Eduens furent dćcouvertes .4 Nunningen sur la haute Risote pres du yillage, des rriónies ii Balstal avec dłautres des Sóquanais. Ces stations datent dc rópoąue romaine ; Aventicum devint la capi tale ct Yindonissa la place d'armes. De solides routes inilitaires furent creóes au pied du Jura, permettant lo transport rapide des trou-pes d’un bout du pays a Fautre. Par les cluses et les cols de la chatne passferent d’importantes voies de communi-cation le long desąuelles s’ćtablircnt les domaines de nombreux propriótaires romains. Un compte menie approximatif en est encore impossible. Les construc-teurs romains percerent le rocher pres de Sonceboz pour donner passage a la route de Pierre-Perluis et lais-sórent dans leur cólebre inscription le nom de 1’auteur de Pceuyre, le dumm ir M. Dunius Paternus de la colonie helvótique.
L’epoque prógermaniąue a egalement laissó des traces remarąuables dans lc Jura. On peut se rendre compte de la densite de la population de ce temps en comparant 1’etendue des cimetiferes d’un territoire rela-tivement exigu avec sa superficie. Les plus vastes nócro-poles connues sont celles <le Granges (Meisterhans, lot. cit., p. 148) ; d’Oberdorf oii il y avait meme 4 rangócs avec 29 tombes, Rutirnatt, Geisshubel et Buslctenwald (E. TatarinolT dans JSGU 13, p. 100) ; du Klebenrain prós d*Aar\vangen et d’Oberbuchsiten (J. lleierli : Arek. Karle Sololkurn, p. 42). Dans les vallóes juras-siennes, elles ne manąuent pas non plus, comme en tćmoignent les fouilles de Bassecoui L. 10. Tsem mi.|
JURA BERNOIS (C. Benie. V. DGS et PHBS sous Bale, ćv£ciić de). Sous ce nom, on designe la plus grandę partie dc Panciennc principaute territoriale des óveques dc Bille — sauf un district du Birseck donnę a Billo-Camjiagne et une partie de Lignieres 5 Neuchatel — reunie au canton de Borne qui prit pos-session du nouveau territoire a Dolórnont, le 18 decem-bre 1815. Mais c’est le 14 juin 1818 seulemont, que les fonctionnaires ecclósiastiąues et laiąues de Pancien óve-che preterent serment de fidelitó i\ Dolórnont. Le Jura bernois fut divi.se en cinq grands bailliages : Porrentruy. Delemont, Saignelegier, Moutier et Courtelary, qui fu-