Qul paiera les retraites des vieux s'ils sont plus nombreux que les Jeunes 7
Peut-on crolre que les jeunes sacrifieront tout pour les vieux ?
Et pourtant l'hypoth£se considerśe est tr£s favorable en :e qui concerne la mortalite : dimi-nution de 65 % en un demi-siecle pour les moins de cinquante ans; elle n'est pas d'un pessimisme exagśrć en ce qui concerne la feconditć, qui ne serait gufcre plus faible en 19S5, pour 1‘ensemble des Franęaises, que celle des Parisiennes d’au-jourd’hui.
Faut-il rappeler que des perspectives calculćes scientifiquement n’ont rien de commun avec des predictions; elles montrent seulement, comme leur nom l’indique, quel avenir attend une popu-lation qui ne lutterait pas contrę les facteurs defavorables agissant sur sa vitalite. Si ces facteurs cessent d’agir ou si d’autres intervien-nent en sens contraire, il est £vident que les hypoth£ses doivent etre changees, et que les perspectives font place k d’autres plus satisfai-san tes.
Si vous doutez que la population franęaise puisse decroltre et vieillir rapidement, regardez ce qul se passe dana certalnes rśgions.
Parml les 57 departements franęals qul comp-tent plus de dec£s que de naissances, il en est qui ont perdu, depuis 1860, 45 % de leur population, comme le Lot. Dans TAriege, le nombre des naissances est tombe de 6.773 en 1860 k 1.624 en 1937, celui des mariages de 1.999 k 812; quant k la composition de la population, elle a varie comme suit, du recensement de 1861 k celui de 1931.
0* 15 a 35 a 55 ans
14 ans 34 ans 54 ans et plus
1861. Millions : 74,0 80,9 60,6 35,9
1931. > 30,6 43,2 39,0 43,9
Enfin TAriege a compt£, en 1937, 960 d£c&s de plus que de naissances, soit un excśdent de 59 %; et son exemple est loin d'etre isolć.
Nous risquons, d'ailleurs, de voir bien pis : point de limite a la diminution de la feconditć quand augmente sans cesse le nombre des jeunes qui ne veulent pas d’enfants; point de terme a Taccroissement de la mortalite quand augmente constamment la proportion des vieux; donc paa
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