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coup d’oeil 1’ćcriture, dit-il, semble russe, et cette hypothese ne fait que Be confirmer, si l’on examine avec soin les lettres a part, surtout les M, A, Tc, z, p, ainsi que les signes d'abrć-yiation. Ensuite il reproduit aussi exactement que possible la copie publice de la lettre de Dmitri, 1’accompagnant d’une foule d’annotations dćtaillóes; puis il passe a 1’analyse des par-ticularitćs orthographiques de la piece.
1) La consonne j y est dósignóe de la maniere usitóe a cette ćpoque parmi les Polonais, c’est-a-dire avec i devant les voyelles et avec y apres les voyelles d’une mgme syllabe.
2) Les voyelles y et i sont ddsigndes par Dmitri, con-formement a 1’habitude orthographique des Polonais d’alors et d’aujourd'hui.
Apres sz, z, cz Dmitri fait usage principalement de y, mais cependant, conformóment a 1’habitude russe, il ćcrit aussi quelquefois i. De meme on rencontre rzi, a cotó de rzy, ce dernier plus rare. A plus forte raison , la ou l’ócrivain a la place de rz met r, IV est permanent: ri.
3) „L’amollissement“ du plus grand nombre des conson-nes linguales antćrieures (exceptó l, sz, , cz), des labiales et lin-guales postórieures devant les voyelles autres que ?. est indi-qu6 par Dmitri le plus souvent par la lettre i, ce qui est absolument conforme a 1’usage suivi jusqu’a nos jours dans l’or-thographe polonaise. On rencontre quelquefois, mais beaucoup plus rarement, ramollissement des consonnes indiquó par y, y.
Les mots ou 1’amollissement des consonnes devant e n’est point indiqud par un signe particulier, sont fort caractóristi-ques pour la dótermination de la nationalitd de Dmitri, car dans la pensóe de l’ócrivain 1’idde de Tamollissement d?une consonne s'est associde a Pidóe de la lettre e, suivant une lettre consonnantiąue: ne, mne, comme prócisóment dans l'or-thographe russe.
4) Dans 1’orthographe de la lettre de Dmitri on remar-que quelques particularitds de la prononciation polonaise, pour lesquelle8 nous ne trouvons pas d’indication dans 1’ortbographe polonaise usuelle, normalisóe.