2487682535

de degustation d’caux, en prove-nance de diverses vi 1 les des Etats-Unis, par un jury de spe-cialistes internationaux et a ainsi deceme a la Nouvelle Orleans le prix de la meilleure eau dc distri-bution publique.

Des actions plus ciblees

A cótć de cette demarche de sensibilisation du public dans son ensemble, il est tres freąuent de mettre en ceuvre des actions plus specifiąues destinees a des cate-gories mieux ciblees. Par exem-ple, les jeunes :

Les actions en milieu scolaire des differents acteurs sont tres nombreuses et vont de la simple conference en classe sur le cycle de Feau jusqu’a des semaines en-tieres de cours, appuyees sur un materiel sophistique comme les valises pedagogiques mises au point par le Metropolitan Water District en passant par des visites d’installations.

Autre categorie frequemment visee : la « upper class». Pour Fatteindre, deux idees originales : envoyer des conferenciers dans les clubs-services : rotaries, lions, kiwanis, etc.; ou, comme le fait Chevron, demander a ses cadres de s’impliquer personnellement dans la vie sociale dc leur ville (conseil municipal, chambre de commerce, clubs, etc.) et de de-velopper des reseaux de contacts mobilisables en cas de problemes.

Le mecenat

Enfin, dernier volet des strate-gies de communication obser-vees : le mecenat qui consiste, pour les nombreux organismes ou societós privees qui le pratiquent, & developper leur notoriete en as-sociant leur nom a telle ou telle activite culturelle ou d’interet public qu’ils subventionnent.

«Whisky is for drin-king, water is for figh-ting about »

Au-dela des problemes lies a FEnvironnement, les Etats-Unis sont-ils & la veille d’une « crise de 1’Eau » dont les effets pourraient etre analogues a ceux de la crise petroliere des annees 70 ?

La guerre de VEau

Cette question n’est pas tiree d’une etude-catastrophe d’un uni-versitaire en mai de sensationnel mais s’ancre bel et bien aujour-d’hui dans la realite des faits. Et Fon assiste effectivement un peu partout a Femergence de conHits d’usage entre villes, entre £tats, ou encore entre Fagriculture, Fin-dustrie et le dćveloppement ur-bain, escarmouches avivćes par des bataillons de juristes, de lob-byists et de politiciens et laissant prćsager une vćritable guerre de Feau : « the issue of water rights is like a bomb sitting there ready to explode ». Statistiquement pourtant les £tats-Unis ne de-vraient pas avoir de problćme d’approvisionnement puisquc les besoins ne representent, en moyenne journaliere, qu’un dixićme du volume des precipita-tions. Le probl&me provient de deux facteurs : une distribution tres inegale de la ressource sur-tout abondante dans le Nord-Ouest et dans 1’Est alors qu’on assiste depuis plusieurs annees a un renversement des schemas traditionnels de developpement industriel et urbain, en faveur de la Sun Belt (Califomie du Sud, Texas) et une consommation en perpetuelle croissance : entre 1970 et 1980 la consommation par habitant s’est accrue de 22 %\

Le Sud contrę le Nord

La situation que vit actuelle-ment 1’fitat de Californie est tout a fait significative : le dćveloppe-ment remarquable de la Californie du Sud qui, independante, sera it aujourd’hui l’une des 12 premieres puissances economi-ques mondiales, n’a ete rendu possible que par une recherche continuelle de ressources en eau exterieures, notamment dans le Nord de Ffitat. La necessite de construire un nouvel aqueduc du Nord vers le Sud a cree les conditions d’un conflit ouvert particulidrement vif entre les Su-distes et les Nordistes. Ces der-niers accusant les premiers de modifier, par des pompages ex-cessifs les equilibres ecologiques de leurs rivieres et de leurs zones humides pour simplement pouvoir remplir les piscines et arroser les pelouses, les premiers retorquant que de toute faęon Feau douce non utilisee se perd dans la mer ! La situation est d'autant plus cruciale qu’apr&s de nombreuses annees de procedurę, la Cour Supremę des Etats-Unis a reconnu le droit, pour FEtat voisin de ('Arizona, d’utiliser les eaux de la Colorado River qui jusqu’alors etaient pompees vers Los-Angeles et representaient 50 % de Fappro-