A insi, en dollars des Etats-Unis, le nivenu de soutien le plus ćlc\*ć excćde le niveau le plus faible de cpiatre fois pour le riz, de trois fois ponr le ble et dc prćs de dcux fois pour la bet-terave a sucre.
Pour le ble. deux pays exportateurs out fixć des prix garantis dćpassant de 40 a 60 pour cent en 1955/56 la valcur unitaire moyeune des exportations mondiales, et pour deux autres Etats la proportion ćtait dc 10 a 20 pour cent : 1’ćcart sera i t- plus marquć cncore si Ton tenait compte des frais dc transport et dc commercia-lisation. Dans d'autres pays exportateurs de bid, en revanche, les prix dc soutien ont, durant la menie annee, dtd infericurs dc 20 a 40 pour cent a la valeur prćcitde. Pour le riz, le niveau des prix de soutien ćtait. dans un des princi-paux pays exportateurs. infericur a 50 pour cent de la valeur unitaire moyenne des expor-tations mondiales, mais il ddpassait quelque peu cette derniere dans dcux autres pays exporta-teurs. Aucunc coniparaison irest faitepour le Sucre, par suitę de la diffdrence de teneur en sucre des betteravcs et dc l insuffisance des renscigne-ments dont on dispose sur les coiits de pro-duction.
Au point dc vuc des importations, les prin-cipaux pays importateurs dc bid ont garanti a leurs producteurs des prix dont le niveau ddpassait dc 5 a 40 pour cent la valcur unitaire moyenne des iniportatious mondiales en 1955/56. Ici encoro, les frais de transport et de commer-cialisation auraient tcndance a dl ar gir darantago l'dcart. De nieme Ceylan et le Japon ont fixe pour le riz des prix garantis k la production excćdant de quelque 50 pour cent la ralcur unitaire moyenne des importations mondiales. En Inde, en revanche, le prix minimum garanti pour le riz a dtd inferieur do 50 pour cent a cette valcur.
Cette forte disparitd des niveaux dc soutien des prix s?expliquc asscz bicn, semble-t-il, dans le contexte dc la politiquc agricole dc chaąue pays. selon qu’elle vise par exemple a develop-per les disponibilitds exportables. h rćduire les importations, a relever les revenus agricolcs. a ameliorer la producticite sans avoir recours aux stimulants de prix, etc. II convient d'ajout-er que les prix de soutien figurant dans le graplii-quc 11-6 nc correspondent pas necessairement aux prix quc les agriculteurs reęoiyent effectircment. Lorsque le prix de soutien est tixe a un faible niveau, comme c’est le cas par exemple en Inde. les recettes effectives peurent souvent ćtre beaucoup plus fortes. En outre, le prix de soutien (par exomple pour le ble aux Etats-Unis. au Canada et en Argentine) s'applique tantot a des quantitćs commercialisdes, tantót (par exem-ple pour le ble en France, en Suddc et en Australie) a une partie seulement de la production. Dans certains pays enfin, le soutien des prix est accoinpagnd de mesures visant a abaisser. au profit de ragriculteur, le cout du credit, des engrais, du combustiblo et d’autres depenses de production, alors que d’autres Etats ne prć-voient pas d!aide financierc supplementaire de ce genie.
Les variations annuelles des niveaux de soutien des prix indiqućs au graphiąuc 11-6 rcvetcnt ćgalcmcnt dc 1'intćret. Dans un certain nombre de pays, ces uiveaux sont restćs inchangćs ou ont suivi un mouvemcnt ascendant, ce qui est asscz surprenant ćtant donnó rexistence d‘exce-dents de ble et, il y a quelque temps, de riz et de sucre. On conęoit alors combien il est diffi-cile de maintenir les rcvcnus agricoles a un ni-yeau raisonnable tout en alignant la production sur la demande. piobleine qui a ćte discut-e de faęon plus approfondie dans les rapports qui ont precede celui-ci. II nc fait pas de doute non plus que dans bon nombre de pays les modifi-cations des niveaux relatifs des prix de soutien pour differents produits seryent ii adapter plus ćtroitement la production a la demande et ces niodifications ont parfois contribue a faire bais-sor les reyenus agricoles.
La reapparition des pressions inflationnistes en 1956 a entr.aine une liausse des prix de dć-tail des denrees alimentaircs dans la plupart des pays. alors que le repli des cours dc la plupart dc ces produits se poursuiyait sur les marches mondiaux. La liausse des prix dc dćtail des produits alimentaircs n’a fait souvent que s’inscrire dans une tendaucc qui sc manifeste elepuis quel-ques annees. mais 1’annćo 1956 a etć iuarquće par la reprisc dc la liausse dans un asscz grand nombre de pays ou celle-ci avait subi un ariet niomentanć. Dans renscnible, les prix de dćtail ont suivi d’assez pies les variations de l indicc gćneral du cout dc la vic, mais dans quelqucs Etats. notainment rAustralie. la Finlaude. le Chili et le Pakistan, les prix des denrćcs alimenta i r es tendent- depuis peu a devancer les autres cours dans le niouvemcnt dc liausse.
On publie maintenant dc faęon rćguliere des indices de prix de dćtail des produits alimcntai-
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